Les niches fiscales ont encore de beaux jours devant elles. Selon une note de Bercy, leur montant a atteint 100,4 milliards d’euros en 2018. La loi de finance prévoit une baisse de 2 milliards d’euros en 2019.
Les niches fiscales ont dépassé pour la première fois la barre des 100 milliards d'euros en 2018. Selon le Trésor, le montant des niches fiscales atteindrait 100,4 milliards d'euros, soit environ 4,4 % du PIB. C'est un peu plus que les prévisions du gouvernement mais surtout, cette somme est en hausse de 7 milliards d'euros par rapport à l'année précédente.
Une hausse qui s'explique « essentiellement par l'effet du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), en progression de 4,4 milliards d'euros, en raison du passage de son taux de 6 % à 7 %, et de la hausse de 1,1 milliard d'euros du crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile », selon le Trésor. Au total, la Cour des comptes recence 457 avantages fiscaux différents en 2018.
La décrue devrait toutefois s'amorcer en 2019, année au cours de laquelle Bercy table sur 98,4 milliards d'euros d'avantages fiscaux. « Le coût total des dépenses fiscales diminuerait en 2019 de 2 milliards d'euros, essentiellement sous l'effet de la baisse de 950 millions d'euros du coût du Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE), de la baisse du CICE de 480 millions d'euros, ainsi que par le passage au Prélèvement forfaitaire unique (PFU) », selon la note de Bercy.