Les Français ont mis de côté « sur leurs comptes à vue, leurs livrets et comptes rémunérés une fois déduits leurs crédits » 85,6 milliards d’euros, et même jusqu’à 107,5 milliards d’euros en comptant les 21,9 milliards de cash qui dorment bien sagement sur les comptes courants.
Selon la note mensuelle sur la "Situation financière des ménages", publiée vendredi par la Banque de France, entre mars et juillet les Français ont mis de côté "sur leurs comptes à vue, leurs livrets et comptes rémunérés une fois déduits leurs crédits 85,6 milliards d'euros, et même jusqu'à 107,5 milliards d'euros en comptant les 21,9 milliards de cash qui dorment bien sagement sur les comptes courants.
La banque centrale précise qu'en juillet, le montant des économies a même atteint 16 milliards d'euros, soit 2,5 fois plus que le montant moyen des dépôts collectés chaque mois depuis 2017 (6 milliards d'euros). Selon la Banque de France, le bas de laine des Français n'a jamais été si important. Avec les conséquences que l’on connaît. Alors que les entreprises ont fait face à d'énormes difficultés, les ménages ont épargné ce qu'ils n'ont pas consommé.
Selon le Ministre de l’économie, Bruno Le Maire : « Ces 100 milliards d'euros d'épargne doivent s'ajouter aux 100 milliards d'euros du plan de relance pour soutenir notre économie. ». Le taux d'épargne des Français s'est envolé depuis le début du confinement.
Selon les chiffres de l'Insee parus le 26 août, alors que la consommation des ménages a lourdement chuté au deuxième trimestre (- 11,5 % après – 5,8 %) en raison du confinement, le taux d'épargne a grimpé à 19,7 % au premier trimestre puis à 27,4 % au deuxième ! À titre de comparaison, il était de 14,9 % en 2019.
À quoi va servir ce cash ?
L'épargne des Français, qui a gonflé pendant le confinement, va servir à construire des ponts, des logements ou encore des pistes cyclables, a indiqué dimanche Éric Lombard, directeur général de la Caisse des dépôts (CDC) en dévoilant un plan d'investissement post Covid de 26 milliards d'euros dans les transports, le logement et les équipements des territoires.