Traditionnellement plus calme sur le plan des transactions, le mois de septembre a, sans surprise, vu le marché marquer le pas en termes de prix.
Traditionnellement plus calme sur le plan des transactions, le mois de septembre a, sans surprise, vu le marché marquer le pas en termes de prix. Un début de stabilisation des prix ?
Malgré une légère hausse des prix en France (+0,2%), les dix plus grandes villes de France poursuivent leur phase de stabilisation (-0,1%). Les chiffres publiés par Meilleurs Agents montrent que le marché rentre dans une phase de rééquilibrage, sans pour autant parler d’effondrement des prix !
Ainsi, six des principales métropoles de l’Hexagone basculent en effet dans le rouge (-0,2% à Lyon, -0,3% à Toulouse, -0,4% à Lille, -0,5% à Nice).
Ce recul touche principalement des communes dont le manque de dynamisme était déjà visible depuis plusieurs mois. A l’image de Bordeaux (-0,6%) plombé par une érosion lente de la demande et de Montpellier (-0,6%) où le taux de chômage est nettement supérieur à la moyenne nationale.
A l’inverse, gare à ne pas se réjouir trop vite de la bonne tenue de Nantes, Strasbourg et Rennes dont les prix font pour le moment mieux que résister (+0,5%) grâce notamment à la bonne santé de l’emploi avant la crise et à une démographie au beau fixe.
Si ces agglomérations tirent certes encore aujourd’hui leur épingle du jeu, rien parmi les indicateurs avancés de Meilleurs Agents ne laisse à penser qu’elles pourront échapper à terme à cette phase d’atterrissage des prix de l’ordre de -1% au national que Meilleurs Agents projette d’ici septembre 2021.
Des acheteurs plus discrets
La demande, qui portait jusque-là le marché, commence en effet à baisser dans tout l’Hexagone augurant de fait d’un rééquilibrage des échanges dans les mois à venir. Alors que la sortie du confinement avait vu un retour en masse des acheteurs sur le marché pressés de mener à bien leur projet immobilier, la fièvre acheteuse du printemps et de l’été apparaît bel et bien terminée.
D’après les indicateurs avancés de Meilleurs Agents, la tension immobilière entre acquéreurs et vendeurs se relâche sur tout le territoire. A Rennes et Toulouse, par exemple, on ne compte respectivement plus que 3% et 12% d’acheteurs de plus que de vendeurs contre 27% et 23% en février dernier.
Quant à Lyon, où la demande s’était déjà contractée fortement à cause d’un pouvoir d’achat immobilier parmi les plus bas de France après Paris, cette proportion est désormais tombée à 5%.
Seule exception à cette morosité actuelle, Lille affiche toujours un ratio de l’ordre de 12 acheteurs pour 10 vendeurs. Avec ses loyers élevés, la Capital des Flandres est l’une des dix plus grandes villes de France où, à mensualités égales, on perd le moins de mètres carrés en basculant de la location à l’achat (2 m²).
Paris plafonne à 10 500 € du m²
Paris n’est pas épargné par ce changement d’ère immobilière. Alors qu’en janvier, tous les signaux donnaient à croire que la capitale dépasserait le seuil des 11 000 € du mètre carré au plus tard à la fin de l’année, Paris enregistre en effet une véritable chute de la demande. Il ne reste aujourd’hui plus que 6% d’acheteurs de plus que de vendeurs dans la commune. Du jamais vu depuis des années ! Corollaire de cet état de fait, si les prix se maintiennent à des niveaux malgré tout exceptionnels (10 540 €/m²), en baisse de 0,5% sur un mois. Si les petites surfaces résistent bien (-0,1%), les grandes surfaces, elles, ont vu leur prix reculer de 0,9%.