Dans la grande famille de l’épargne réglementée, le Livret A et le Livret développement durable et solidaire (LDDS) sont les produits préférés des épargnants. Points communs et différences entre ces deux produits stars.
Dans la grande famille de l’épargne réglementée, le Livret A et le Livret développement durable et solidaire (LDDS) sont les produits préférés des épargnants. Ils ont engrangé 35,2 milliards d'euros nets en 2020, contre 16,6 milliards en 2019. Ils ont ainsi signé leur deuxième meilleure collecte annuelle après le record de 2012 qui était de 49 milliards d'euros.
Le Livret A et le Livret développement durable et solidaire (LDDS) sont en fait des faux jumeaux mais plusieurs points communs existent.
Premier point commun : Ouverture, dépôt, retrait, clôture, virement… toutes les opérations effectuées sont gratuites. Mieux encore, les intérêts sont exonérés d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. Les fonds placés dans chacun de ces livrets sont 100% garantis par l’État. Cela signifie que l’épargnant ne pourra pas perdre son argent même en cas de faillite de la banque auprès de laquelle il a ouvert son compte.
Livret A comme LDDS sont sans risque : vous avez l’assurance de récupérer la totalité de l’épargne déposée.
Coté différence, le livret rouge est destiné à toute personne – majeure ou mineure – à la seule condition qu’elle y place un montant minimum de 10 euros à l’ouverture. Cette obligation est d’ailleurs réduite à 1,5 euro minimum si le livret est souscrit auprès de la Banque Postale.
Le LDDS est réservé aux personnes majeures même si un mineur fiscalement domicilié en France peut ouvrir un livret de développement durable et solidaire sous strictes conditions. Il doit, pour cela, disposer de revenus personnels et ne doit plus être rattaché au foyer fiscal de ses parents. La loi ne prévoit pas de montant minimum de versement initial, mais en pratique, la plupart des établissements bancaires fixent le seuil à 15 euros. Dans les deux cas, les conditions d’ouverture restent soumises à une règle d’or : un seul Livret de chaque nature par personne. Une autre différence réside dans le plafond des deux produits.
En effet, les dépôts placés dans un Livret A ne peuvent excéder 22.950 euros (hors intérêts) et 76.500 euros pour une association. Le seuil de l’ex Codevi est fixé à 12.000 euros depuis qu’il a été multiplié par deux le 1er octobre 2012. En tout, alors que les deux livrets sont cumulables, l’épargnant peut placer jusqu’à 34.950 euros (hors intérêts). Depuis le 1er octobre 2020, le détenteur d’un LDDS peut flécher une partie de son épargne au profit des acteurs de l’économie sociale et solidaire – telle que prévue par la «Loi ESS» du 31 juillet 2014 – sous forme de don.
L’épargnant a deux options : choisir de donner une partie de son capital ou tout ou partie de ses intérêts. Concrètement, votre banque doit vous proposer chaque année une liste d'au moins dix entreprises de l'économie sociale et solidaire. Et une fois que vous lui aurez communiqué le nom des entreprises choisies et le montant des dons, l’établissement pourra faire le versement directement depuis votre LDDS sans passer par votre compte courant. Une possibilité qui n’existe pas pour le Livret A.