Selon le dernier rapport de la Dares, en octobre, l’activité est globalement stable par rapport au mois précédent.
Selon le dernier rapport de la Dares, en octobre, l’activité est globalement stable par rapport au mois précédent.
83 % des salariés travaillent dans une entreprise dont l’activité est inchangée ou en hausse malgré la crise sanitaire, comme en septembre et après 82 % en août.
2 % des salariés travaillent dans une entreprise très fortement touchée – à l’arrêt complet ou en baisse d’activité de plus de 50 % – (comme le mois précédent et après 3 % en août) et 16 % dans une entreprise dont l’activité a baissé mais de moins de 50 % (comme les deux mois précédents), principalement en raison de pertes de débouchés.
Les secteurs qui demeurent les plus affectés par des pertes d’activité en septembre sont la fabrication de matériels de transport (53 % des salariés concernés), les transports et l’entreposage (36 %), les arts, spectacles et activités récréatives (32 %) et l’hébergement-restauration (30 %).
Manque de personnel
Les difficultés liées au manque de personnel continuent de s’intensifier, mais à un rythme moins soutenu que les mois précédents.
28 % des salariés travaillent dans une structure qui déclare y être confrontée fin octobre (en hausse de 1 point, après + 2 points en septembre et + 3 points en août).
Le plus souvent, il s’agit de difficultés à recruter en CDI (dans 79 % des cas, + 3 points par rapport au mois précédent), du fait principalement d’un manque de candidats formés dans les métiers concernés (cité dans 64 % des cas par les entreprises éprouvant des difficultés à recruter en CDI ou en CDD, – 2 points par rapport à par rapport au mois précédent).
Les entreprises confrontées à des difficultés de recrutement sont de plus en plus nombreuses à réévaluer les salaires d’embauche (38 %, + 9 points).
L’approvisionnement en matériaux est lui aussi toujours plus difficile. De plus en plus d’entreprises font face à des difficultés d’approvisionnement fin octobre (20 %, + 2 points), en particulier dans les industries de fabrication de biens d’équipement (66 %) et de matériels de transport (55 %).
Le chômage partiel diminue
En octobre, le recours au chômage partiel diminue. 400 000 salariés auraient effectivement été en activité partielle au cours du mois d’octobre (soit 2 % des salariés du privé), après 530 000 en septembre, pour un nombre d’heures chômées correspondant à 140 000 salariés travaillant à temps plein sur le mois. En août 2021, l’activité partielle de longue durée (APLD) se replierait à 140 000 salariés contre 180 000 en juillet, soit une baisse de 22 %. Cela équivaudrait à 30 000 salariés en équivalent temps plein (contre 40 000 en juillet et 50 000 juin).
Les perspectives économiques continuent globalement de s’améliorer. Les entreprises qui estiment que le retour à la normale de l’activité aura lieu au plus tard dans trois mois représentent 46 % des salariés, une proportion en hausse régulière depuis quelques mois (42 % début août).
Les perspectives demeurent sombres dans la fabrication de matériels de transport : 46 % de leurs effectifs travaillent dans une structure qui juge que son activité ne reviendra pas à la normale avant six mois.
Les licenciements économiques diminuent
Pour la reprise, les difficultés liées au personnel sont toujours fréquemment redoutées, ainsi que le manque de débouchés et les difficultés d’approvisionnement (en particulier dans la fabrication de biens d’équipement et de matériels de transport).
Le risque de licenciement économique continue de reculer dans le cadre d’un PSE, mais augmente légèrement ces derniers mois hors PSE.
Le dispositif des « Transitions collectives » est très rarement mobilisé ou envisagé dans les prochains mois.
Le télétravail sur l’ensemble de la semaine poursuit sa baisse en octobre. 20 % des salariés ont été au moins un jour en télétravail au cours du mois d’octobre.
Les salariés concernés par le télétravail ne sont plus que 6 % (- 2 points) à avoir télétravaillé tous les jours de la semaine (soit 1 % de l’ensemble des salariés). Les entreprises qui imposent au moins un jour de télétravail par semaine ne représentent plus que 8 % de salariés (après 10 % fin septembre et 19 % fin août).
Début novembre, 20 % des salariés travaillent dans une entreprise qui a l’intention d’assouplir ou de pérenniser la règle en matière de télétravail. À l’inverse, 4 % sont employés par une structure qui a l’intention de faire évoluer la règle dans la perspective d’une limitation ou d’une réduction de celui-ci et pour 53 % des salariés l’employeur n’envisage pas de faire évoluer la règle existante.
Au cours de la dernière semaine d’octobre, les salariés qui ont travaillé étaient autant sur site que le mois précédent.