EY fait le bilan du premier semestre 2022 en matière de capital risque en France : 362 opérations de levées de fonds pour un montant de 8,4 milliards d’euros.

EY publie les résultats de son analyse dédiée au capital risque en France pour le 1er semestre 2022. Depuis le début d’année, les entreprises innovantes françaises ont réalisé 362 opérations de levées de fonds pour un montant de 8,4 milliards d’euros (en progression de 63 % en valeur mais en baisse de 13% en volume).

 

 

L’étude recense les opérations de financement en fonds propres des entreprises en phase de création ou durant les premières années d’existence, en date d’opération du 1er janvier au 30 juin 2022 et publiées avant le 5 juillet 2022.

 

Les 7 nouvelles licornes françaises du premier semestre 2022 : Ankorstore, Ecovadis, Exotec Solutions, NW Group, Payfit, Qonto, Spendesk.

 

Le marché a été porté par le Growth equity* avec 20 opérations sur le semestre pour un montant de 4,48 Md€ qui a plus que doublé par rapport au premier semestre 2021 avec dans le top 5 des investissements les opérations de Qonto, Ecovadis, Back Market, Exotec Solutions et NW Group.

 

Sur le plan sectoriel, les sociétés de logiciels passent à nouveau en première position avec une multiplication par 6 en valeur par rapport au premier semestre 2021 (2,23 milliards d’euros contre 390 millions en 2021), au détriment du secteur internet dont les levées sont en baisse de 29% (1,7 Md€ contre 2,38 Md€ en 2021). Le secteur des Fintech s’impose comme le deuxième secteur le plus attractif avec une progression de plus de 86% en valeur (2,25 milliards d’euros contre 1,08 en 2021).

 

Même si l’Angleterre confirme sa suprématie en Europe avec 18,39 Md€ de fonds levés pour 863 opérations (+12 % en valeur par rapport au premier semestre 2021), la France est incontestablement le pays de l’Union Européenne qui attire le plus d’investissements confirmant la résilience de son écosystème, à la différence de l’Allemagne qui affiche une baisse massive avec 6,26 Md€ de fonds levés (-20% par rapport au premier semestre 2021).

 

« Si la FrenchTech a fait preuve de résilience ces derniers mois, tous les yeux se tournent aujourd’hui vers la prochaine étape qui reste la principale faiblesse de cet écosystème : les sorties. En parallèle, le marché boursier s’est complètement refermé au 1er semestre en Europe comme aux Etats-Unis, même si certaines SPAC européennes essaient de donner de nouvelles options aux sociétés françaises. C’est donc tout naturellement le secteur du Private Equity et des grands corporate qui devraient animer le marché dans les prochains mois. » complète Franck Sebag, associé EY.