Le mois d’octobre a clairement été positif pour la plupart des indices actions en Europe et aux Etats-Unis avec une baisse notable de la volatilité.

Le mois d’octobre a clairement été positif pour la plupart des indices actions en Europe et aux Etats-Unis avec une baisse notable de la volatilité. 

 

Le mois d’octobre a clairement été positif pour la plupart des indices actions en Europe et aux Etats-Unis avec une baisse notable de la volatilité. Ce rallye s’est toutefois majoritairement construit sur le principe du « bad news is good news » et pourrait manquer de carburant en novembre, où la macro pourrait tempérer les ardeurs.

 

Plusieurs données macroéconomiques publiées ces dernières semaines confirment un ralentissement de l’activité mondiale. C’est notamment le cas des indices d’activité PMI : pour les trois principales zones économiques de la planète, Etats-Unis, Europe et Chine, les indices PMI composites évoluent désormais sous 50, zone qui sépare l’expansion de la contraction. Et pour d’autres indices d’activité comme les indices ISM, on note un repli de la composante « prix payés » ces derniers mois. Plusieurs indices d’activité des antennes régionales de la Fed montrant aussi un ralentissement de l’activité ces dernières semaines.

 

On a régulièrement vu les marchés actions américains rebondir en octobre au moment même de la publication d’indices d’activité plus faibles : exemple typique de « bad news is good news » pour les marchés, les investisseurs ou spéculateurs faisant le pari que ces publications entraînent une modération de l’agressivité de la Fed. Et ils ne se sont pas forcément trompés : le dernier communiqué de la Fed a fait apparaître des éléments de langage un tout petit peu moins « hawkish ». Les prochaines décisions se feront par phases, afin de tenir compte du « resserrement cumulatif de la politique monétaire ». La Fed a semblé sensible aux développements économiques récents en appuyant sur la nécessité de rester « dépendant des données économiques ». 

L’objectif étant de ne pas risquer de durcir excessivement la politique monétaire.

Même si le discours de Jerome Powell qui a suivi était toujours relativement agressif, et n’a pas plus aux marchés, le communiqué a laissé une impression un peu différente, et c’est ce que les marchés actions avaient « acheté » les semaines précédant la réunion.

 

Les rumeurs d’assouplissement des mesures sanitaires en Chine ont aussi contribué à la détente des marchés mais leur effet est plus récent.

 

Nous arrivons maintenant au moment où il faudra des catalyseurs solides aux marchés pour poursuivre le rallye sur ces bases. L’effet « bad news is good news » a largement été consommé et ne peut pas servir de « booster » encore longtemps. Pour que le rallye perdure, il faudrait que les perspectives de résultats pour les entreprises s’améliorent or ce n’est pas encore le cas, il faudrait que l’inflation en Europe et aux Etats-Unis montre des signes forts d’amélioration, il faudrait que la Chine confirme l’assouplissement des mesures sanitaires, que la géopolitique se détende un peu. Nous n’en sommes peut-être pas très loin…mais nous n’y sommes pas encore et le risque dans les prochains jours est que les données macro continuent de traduire le ralentissement économique, offrant un vent contraire aux marchés actions avec une nouvelle petite hausse de la volatilité.
 

(source Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France)