Dans leur dernière note de conjoncture, les notaires notent une décrue des volumes de transactions. Elle est due, notamment, au contexte qui entoure les taux immobiliers.

Dans leur dernière note de conjoncture, les notaires notent une décrue des volumes de transactions. Elle est due, notamment, au contexte qui entoure les taux immobiliers.

 

 

Le marché immobilier est en train de marquer le pas selon la dernière note de conjoncture des notaires de France. Ces derniers constatent que le volume de transactions de logements anciens en cumul sur les douze derniers mois en France atteint 1.145.000 transactions à fin août 2022. Après 15 mois d’évolution positive sur un an, les volumes ont entamé leur décrue (-3,7% en juin et -5,6% en août sur un an), laissant présager une fin d’année autour de 1,1 million de ventes.

 

 « Particulièrement, les notaires ont pu ressentir une décélération sur les mois de septembre et octobre accompagnée de délais de vente plus longs », précisent les officiers ministériels qui estiment que l’année 2023 devrait être moins remarquable.

 

Les raisons tiennent aussi bien du contexte géopolitique qu’économique. Ainsi, les notaires constate la nette augmentation des taux sur les crédits à l’habitat à 1,72% en septembre pour 1,1% en janvier, ce qui implique une baisse de la capacité moyenne d’endettement. « Sur les durées longues, les taux sont à présent de plus de 3% ». 

 

Le 1er octobre, le taux d’usure (le taux maximal auquel les banques peuvent prêter) a été relevé, donnant ainsi une bouffée d’oxygène. Mais elle n’est pas suffisante. « Il est à noter une crainte de certains acquéreurs recherchant une signature rapide afin d’échapper à une hausse des taux programmée. Depuis plusieurs mois, les marges de manœuvre des banques commerciales diminuent par cette réduction de l’écart entre le taux d’usure en vigueur et le taux des OAT à 10 ans », déplorent les notaires.