La hausse des refus de prêt contraint près de 10 % des vendeurs à republier des annonces de biens qu’ils croyaient vendu.
La hausse des refus de prêt contraint près de 10 % des vendeurs à republier des annonces de biens qu’ils croyaient vendu.
En novembre 2022, le taux de republication d’annonces sur PAP.fr s’établissait à 9,4 %, contre 4,6 % six mois plus tôt et 1,8 % en novembre 2021. Un indicateur stable sur les 10 dernières années, traditionnellement compris entre 1 et 2 % !
Les propriétaires concernés indiquent que si leur vente n’a pas abouti, c’est en raison d’un refus de prêt de leur acheteur. Un chiffre confirmé par un sondage exclusif réalisé pour la circonstance par PAP.fr auprès de 10 828 candidats à l’achat entre les 22 et 27 novembre 2022 puisque 9,8 % des acheteurs ont déclaré avoir fait l’objet d’un refus de prêt récemment. Des acheteurs qui témoignent que le financement devient une problématique centrale puisqu’ils sont 60,4 % à déclarer être inquiets à ce sujet.
9,8 % des acheteurs ont fait récemment l’objet d’un refus de prêt !
Parmi les raisons ayant conduit à un refus de prêt, les acheteurs concernés citent majoritairement un problème de taux d’usure : 62,1 %. Les autres motifs arrivent loin derrière : taux d’endettement trop élevé (30,5 %), situation professionnelle (21,7 %), apport personnel insuffisant (20,2 %).
Enfin, on note parallèlement que le Diagnostic de performance énergétique (DPE.), auquel les banques prêtent de plus en plus attention, a été un obstacle dans 3,3 % des cas.
Une situation qui touche tous les profils…
Les refus de prêts touchent tous les types de profils professionnels, y compris ceux qui pourraient sembler y échapper, à l’instar des salariés du privé en CDI qui représentent un peu plus d’un cas sur deux. Ainsi que toutes les tranches d’âges, avec un pic à 32 % chez les 40-49 ans !
Et pas uniquement les primo-accédants comme on pourrait le penser, puisqu’ils ne représentent que 37,1 % des cas.
Près d’un acheteur sur deux ayant fait l’objet d’un refus de prêt a modifié ses critères de recherche à la suite de ce refus
Les refus de prêts ont conduit un peu plus d’un acheteur sur deux (52,2 %) à modifier leurs critères de recherche. Quand le solde (47,8 %) mise sur une baisse des prix…
60,4 % de l’ensemble des acheteurs ayant recours au crédit indiquent être inquiets
La question du financement préoccupe tous les acheteurs, même ceux qui n’ont pas été confrontés à un refus de prêt puisque 60,4 % des acheteurs indiquent être inquiets à ce sujet. Parallèlement, 92 % des acheteurs anticipent une hausse des taux d’intérêt dans les prochains mois.
Un problème qui ne concerne pas un acheteur sur trois !
33,4 % des répondants envisagent un achat comptant, sans avoir à recourir au crédit. Ce qui a été rendu possible par la revente de leur bien initial avant de se lancer dans un achat, quitte à passer par la location le temps de trouver la perle rare. Une stratégie mise en œuvre notamment par les retraités (58,1 % des acheteurs au comptant sont retraités) qui ont pu épargner et qui se savent exclus du crédit. Mais cette solution (vendre avant de racheter) pourrait également aider des actifs qui auraient ainsi un profil plus favorable avec davantage d’apport personnel.
41,4 % des acheteurs tablent sur une baisse des prix dans les prochains mois
Interrogés sur la manière dont ils anticipent le marché, les acheteurs pensent majoritairement que les prix immobiliers vont baisser (41,4 %), quand 35,3 % parient sur une stabilité. Enfin, 23,4 % pensent que les prix vont continuer à monter.
Méthodologie
Etude réalisée à partir des données issues :
• d’une enquête réalisée, entre le 22 et le 27 novembre 2022, via un questionnaire en ligne auprès de 10 828 personnes en recherche active d’un bien immobilier à l’achat sur PAP.fr
• des données de republication d’annonces de vente*, en novembre 2022, sur le site PAP.fr, dans un intervalle de 4 à 8 semaines après leur annulation comparées aux 11 mois précédents.