En matière de financement de projets immobiliers, deux tendances se dessinent aujourd’hui. Analyse de Ludovic Huzieux, co-fondateur d’Artémis courtage.
En matière de financement de projets immobiliers, deux tendances se dessinent aujourd’hui. Analyse de Ludovic Huzieux, co-fondateur d’Artémis courtage.
En Île-de-France, le marché s’est clairement grippé avec des établissements bancaires plus attentistes qui tardent à répondre et refusent de financer un certain nombre de dossiers. A l’inverse, en région, le financement des dossiers est plus fluide, sachant que les montants empruntés sont globalement moins élevés que dans la capitale.
Début décembre, les taux de crédit immobilier continuent d’augmenter. Chez Artémis courtage, ils s’élèvent, en moyenne, à 2,70 % pour les prêts d’une durée comprise entre 21 et 25 ans. Sans correction des prix immobiliers à la baisse, le risque pour les acquéreurs est de voir leur capacité d’emprunt se réduire drastiquement. Or, les conditions imposées par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) sont toujours d’actualité : le taux d’endettement ne doit pas excéder 35 % des revenus assurance comprise, ce qui pénalise les acquéreurs les plus fragiles.
Dès le 1er janvier prochain, les taux d’usure seront également révisés à la hausse puisqu’ils sont déterminés à partir des taux moyens pratiqués par les banques au cours du trimestre précédent, augmentés d’un tiers. Si dans le même temps, les taux de crédits immobiliers poursuivent leur envolée, le nombre de refus ne devrait donc pas se réduire. Dans ce contexte délicat, les acheteurs se posent beaucoup de questions et certains reportent leur achat. Quant à l’écart entre les emprunteurs il risque encore de se creuser.