Une étude s’est penchée sur les Travailleurs Non-Salariés (TNS) et dirigeants de TPE pour comprendre leurs attentes en matière de prévoyance.
Une étude s’est penchée sur les Travailleurs Non-Salariés (TNS) et dirigeants de TPE pour comprendre leurs attentes en matière de prévoyance.
MetLife France, spécialiste de la prévoyance individuelle, a dévoilé les résultats de son Baromètre 2023 réalisé par CSA, qui s’est intéressé aux Travailleurs Non-Salariés (TNS) et aux dirigeants de TPE pour comprendre leurs préoccupations et attentes en matière de prévoyance. Cette enquête en ligne a été menée du 2 au 10 mai 2023 auprès de 403 répondants.
L’objectif de cette étude annuelle auprès des TNS et des dirigeants de TPE est d’évaluer la perception et les motivations des travailleurs indépendants en ce qui concerne la prévoyance, ainsi que de mesurer le taux de souscription en se basant sur des questions récurrentes. En plus des questions habituelles posées chaque année, des axes supplémentaires ont été ajoutés dans l’étude de 2023, et on constate un taux d’équipement historiquement bas.
Dans l’ensemble, les TNS restent optimistes quant à l’avenir de leur activité (57%), mais cet optimisme a diminué par rapport aux deux années précédentes pour revenir au niveau de 2020.
Leur principale préoccupation (en hausse cette année) est la situation financière de leur entreprise (63%), suivie par le maintien du revenu en cas d’arrêt de travail (54%), qui passe devant la protection de la famille en cas de décès ou d’invalidité (51%).
En ce qui concerne la prévoyance, l’étude révèle que 70% des entrepreneurs estiment être mal protégés par leur Régime Obligatoire. De plus, ils connaissent encore très mal leur niveau exact de couverture, avec seulement 30% qui savent qu’ils sont couverts en cas d’Interruption Temporaire de Travail (ITT), 16% en cas d’invalidité et 19% en cas de décès.
Malgré cela, le taux de souscription à une prévoyance individuelle est de 41%, au plus bas depuis 2018 (alors de 52%), avec une érosion régulière d’année en année. Il est à noter que ce taux varie considérablement en fonction du revenu : 73% des TNS ayant un revenu supérieur à 60 000 € sont équipés, contre seulement 34% des TNS ayant un revenu inférieur à 40 000 €.
Ce faible taux d’équipement s’explique probablement par différentes raisons. D’une part, des raisons structurelles, telles que le fait que la mort ou la maladie sont des sujets auxquels il est difficile de se confronter, un manque de perception des conséquences possibles sur les aléas de la vie pour eux-mêmes et leur entourage, et donc un manque de conscience de l’utilité de la prévoyance. D’autre part, des raisons conjoncturelles liées à la situation économique, avec l’inflation et son impact sur le pouvoir d’achat, ainsi qu’une tendance générationnelle à vivre au jour le jour et à moins se projeter dans le futur.
En ce qui concerne la distribution des contrats de prévoyance, la structure reste inchangée, avec 61% des contrats vendus par des agents généraux, 17% par des courtiers, 16% par des banques et 4% par des conseillers en gestion de patrimoine.
L’étude met également en lumière les situations envisagées par les TNS, avec seulement 51% d’entre eux ayant envisagé leur décès prématurément, contre 63% à 64% qui ont envisagé une maladie ou un accident entraînant un arrêt de travail de plus de 3 mois, ou une invalidité partielle ou totale. Ils reconnaissent cependant que les conséquences financières les plus importantes surviendraient en cas d’invalidité totale (45%) et de décès (31%), par rapport à une invalidité partielle (14%) et à un arrêt de travail (12%). Malgré cela, les contrats de prévoyance actuels couvrent autant l’ITT que le décès (à 31% chacun), contre 28% pour l’invalidité.