Les indices boursiers européens sont tous à la peine depuis le milieu du mois de mai. Mais l’un a plus souffert que les autres. Depuis son dernier record du 15 mai, à 8.239,99 points, le CAC 40 a perdu plus de 11 %.

Les indices boursiers européens sont tous à la peine depuis le milieu du mois de mai. Mais l’un a plus souffert que les autres. Depuis son dernier record du 15 mai, à 8.239,99 points, le CAC 40 a perdu plus de 11 %. C’est deux fois plus que le DAX allemand (-5,33 %) et cinq fois plus que le FTSE 100 britannique (-2,18 %). Il a aussi davantage décroché que l’EuroStoxx 50, l’indice des grandes valeurs européennes, qui a cédé 7,76 %.
 

Le CAC 40 Efface Ses Gains Annuel
Le principal indice de la Bourse de Paris a effacé la totalité des gains accumulés au cours des quatre premiers mois de l’année. Dans le sillage d’un DAX en grande forme (+12,24 %), il avait pourtant pris 9,24 %, un peu mieux que le « Footsie » (+9,21 %).
Inversion des Trajectoires
Mais tout s’est inversé et les trajectoires ont divergé. L’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale a d’abord fait vivre au CAC 40 sa pire semaine depuis la fin de l’hiver 2022 (-6,23 %). Londres a repris dans la foulée à Paris le titre de première place boursière européenne qu’elle lui avait ravi fin 2022.
 

Instabilité Politique et Volatilité
Cette longue séquence d’instabilité politique, qui n’est toujours pas refermée, a pesé sur les champions boursiers français et explique en partie la forte volatilité constatée depuis. 
 

Exposition aux Difficultés Chinoises
Le CAC 40 a aussi fortement souffert d’une plus grande exposition aux difficultés économiques chinoises que ses voisins européens. La publication, mi-juillet, par Pékin de mauvais chiffres de consommation a fait plonger le luxe, l’un des principaux moteurs de l’indice parisien. LVMH (propriétaire des « Echos ») a cédé 19,4 % depuis mi-mai et Kering 17,1 %.
L’automobile a, elle aussi, fortement souffert alors qu’elle avait plutôt porté l’indice en début d’année. Renault a cédé près de 15 % depuis la mi-mai. Dans le même temps, le titre de Stellantis a perdu près du tiers de sa valeur (-30,47 %).
 

Résistance du DAX
Avec un secteur automobile allemand très exposé à la Chine, le DAX a, lui aussi, été fortement touché par le marasme chinois, Porsche, Volkswagen et Daimler cédant chacun environ 20 % sur la même période. Mais la chimie a permis à l’indice de Francfort de limiter ses pertes.
 

Londres Profite d’un Meilleur Environnement Politique
À Londres, le Footsie a, quant à lui, profité d’un meilleur environnement politique depuis la victoire des Travaillistes aux élections générales début juillet. Et il a tiré parti, depuis la mi-juillet, de sa moindre exposition à la tech, au moment où les géants américains du secteur ont commencé à perdre du terrain après avoir atteint des valorisations stratosphériques. Ce qui lui a permis de creuser l’écart avec ses concurrents européens.