Pour la première fois depuis l’été 2022, l’argent dormant sur les comptes courants des particuliers a commencé à augmenter timidement au deuxième trimestre, selon les données publiées ce jeudi 8 août par la Banque de France.

Pour la première fois depuis l’été 2022, l’argent dormant sur les comptes courants des particuliers a commencé à augmenter timidement au deuxième trimestre, selon les données publiées le 8 août par la Banque de France.
 

« Les premières données (encore partielles) couvrant les principaux placements financiers des ménages pour le deuxième trimestre 2024 indiquent notamment un arrêt du mouvement de décollecte (flux net négatif) sur les dépôts à vue », explique la Banque de France dans son rapport trimestriel sur l’épargne et le patrimoine des ménages. 

 

Après avoir stagné juste en dessous des 550 milliards d’euros entre février et mai, les dépôts à vue des ménages se situaient à 554 milliards d’euros au mois de juin.
 

Cette masse d’argent dormant sur les comptes courants n’avait cessé de croître, depuis aussi loin que remonte l’historique public de la Banque de France (janvier 2003), pour culminer à 639 milliards d’euros à l’été 2022. La hausse des taux d’intérêt, répercutée dans les principaux produits d’épargne à capital garanti (Livrets A, comptes à terme…) a, à ce moment-là, incité les épargnants à mieux utiliser cet argent en le plaçant sur des produits rémunérateurs. 

 

Mauvaises nouvelles pour les banques

 

Une mauvaise nouvelle pour la rentabilité des banques : les dépôts à vue sont en effet bien plus lucratifs pour elles, puisque les établissements bancaires ne les rémunèrent pas ou très peu. La rémunération moyenne des dépôts à vue s’élève à 0,07%, soit dix fois moins que pour les entreprises pour le même produit (et peu ou prou le même encours total), et très loin des taux pratiqués pour les crédits.
 

Les données publiées ce jeudi montrent par ailleurs un regain d’intérêt des épargnants pour les fonds euros de l’assurance vie et une désaffection pour les fonds immobiliers, qui font face à des dévaluations de parts et à des demandes de retraits. Le patrimoine financier des ménages a atteint 6.267,6 milliards d’euros au premier trimestre, selon les dernières données disponibles, un record.