Emmanuel Macron a expliqué vouloir financer la baisse de l’impôt sur le revenu par « la suppression de certaines niches fiscales pour les entreprises, la nécessité de travailler davantage et des réductions de nos dépenses publiques.
"Je ne veux pas de hausse d'impôts. Je veux des baisses pour ceux qui travaillent en réduisant significativement l'impôt sur le revenu". Sans donner plus de détails, le président a affirmé vouloir une réduction de l'impôt sur le revenu, notamment pour les classes moyennes, de l'ordre de 5 milliards d'euros. Emmanuel Macron a expliqué vouloir financer cette baisse de l'impôt sur le revenu par "la suppression de certaines niches fiscales pour les entreprises, la nécessité de travailler davantage et des réductions de nos dépenses publiques
Qui sera concerné ? Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, a donné un début de réponse. "Ma proposition sera qu'environ 15 millions de foyers fiscaux français puissent être touchés, concernés, par cette baisse d'impôt", a-t-il affirmé à LCI. Il souhaite ainsi "adoucir l'entrée dans l'impôt sur le revenu". Concrètement, Bruno Le Maire estime que la réduction de l'impôt doit bénéficier "essentiellement" à ceux entrant dans la première tranche d'imposition, à 14 %. "Je proposerai également que tous ceux qui appartiennent à la deuxième tranche, celle qui est à 30 %, puissent également être concernés". Le ministre présentera ses pistes à Edouard Philippe lors d'un séminaire, lundi prochain.
La baisse de l'impôt sur le revenu devrait profiter à ceux ayant jusqu'à 2 500 à 3 000 euros de revenu fiscal de référence. Le gain moyen pourrait atteindre 150 à 300 euros. Cette mesure ne permettrait toutefois pas de sortir de l'impôt sur le revenu de nouveaux ménages.
Sur l'horizon d'application de cette mesure, Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, a affirmé que la baisse de l'impôt entrera en vigueur au 1er janvier 2020. Il a aussi indiqué qu'elle serait de l'ordre de 10 % pour chaque contribuable, "à l'exception des plus riches". Il espère viser avec cette mesure "ceux qui n'arrivent pas à la fin du mois, même en travaillant".