Pour ou contre le week end de trois jours ? Près de 2 salariés français sur 3 souhaitent une semaine de 4 jours de travail. Mais au prix de quels sacrifices ?
L’idée d’une semaine de travail de quatre jours fait son chemin ! Elle gagne en popularité ces dernières années, avec un impact attendu par les salariés notamment sur la productivité, la réduction du stress et l'équilibre entre le travail et la vie privée, selon l’étude The Workforce View in Europe 2019, réalisée par ADP, une société de conseils RH, auprès de plus de 10 000 salariés européens, dont 1 410 français.
Si un tel choix était possible, plus de la moitié des travailleurs français (60 %) opterait pour une semaine de travail de quatre jours. Les répondants sont toutefois divisés quant à l'impact que cela aurait sur le nombre total d'heures effectuées et leur salaire : plus des trois quarts (83 %) préféreraient travailler plus pendant quatre jours afin de conserver le même salaire ; 17 % prenant parti pour des horaires journaliers inchangés, quitte à percevoir une rémunération moindre.
Qui veut gagner un jour de congé ?
La semaine de quatre jours est la plus populaire parmi ceux qui sont au milieu de leur carrière : plus de la moitié des personnes âgées de 35 à 44 ans (62 %) a déclaré qu'elle adopterait cette façon de travailler – l’objectif semble être la recherche d’un meilleur équilibre entre leur travail et leur vie personnelle. Plus de la moitié des volontaires pour une semaine de 4 jours souhaiterait maintenir son niveau de rémunération quitte à faire des journées plus longues. A l’opposé, ce sont les « Millennials » (la Génération Y) qui sont les plus enclins à accepter une baisse de salaire, avec 15 % des 25 à 34 ans qui choisiraient cette option.
En Europe, les salariés espagnols (63 %) sont les premiers partants pour passer à la semaine de 4 jours, devant les Français (60 %), les Anglais (61 %) et les Hollandais (61 %).