En matière d’assurance emprunteur, la garantie complémentaire perte d’emploi a toujours été facultative et peu utilisée compte tenu d’un coût élevé pour une couverture limitée.
En matière d’assurance emprunteur, la garantie complémentaire perte d’emploi a toujours été facultative et peu utilisée compte tenu d’un coût élevé pour une couverture limitée. Mais certaines banques se mettent à exiger ce type d’assurance pour accepter de financer des profils d’emprunteurs jugés à risques.
D’après le comparateur et courtier en assurance emprunteur Magnolia, l’assurance perte d’emploi coûte entre 0,3 % et 1 % du capital emprunté selon l'âge et la profession de l'emprunteur, certaines banques la facturant même 5 euros pour 100 euros emprunté, soit 10 000 euros pour un emprunt de 200 000 euros.
Un tel coût peut même faire échec à la demande de financement car cette dépense va peser dans les charges servant à calculer le taux d’endettement (les banques ont désormais l’obligation d’intégrer l’assurance emprunteur dans le calcul du taux d’endettement qui ne doit pas dépasser 35%).
Ce coût additionnel peut également faire se heurter l’emprunteur au taux d’usure. Pas étonnant que beaucoup d’emprunteurs fassent l’impasse. D’autant cette garantie perte d’emploi n'entre en jeu qu'après un délai de carence de plusieurs mois : entre 6 et 18 mois à partir de la signature du contrat.
En outre, l'emprunteur est frappé par un second délai de 3 à 9 mois -le délai de franchise- qui débute à partir de la date de licenciement ou de perception des allocations chômage, condition pour que la garantie perte d'emploi s'active. Le chômage partiel, la rupture conventionnelle, la démission et le licenciement pour faute sont par ailleurs exclus de son champ d'intervention : seul le licenciement économique donne lieu à indemnisation.