L’Afer a ainsi mis fin à huit années de baisse consécutive du taux, en annonçant un maintien de son taux de rendement à 1,70% pour 2021.
Les rendements des fonds en euros de l’assurance-vie, à l’image de celui de l’Afer publié jeudi, sortent pour l’instant plutôt solides d’une année faste sur les marchés financiers mais leur performance nette se voit grevée par la forte inflation.
Très attendu par le secteur, le taux de l’Afer fait généralement office de baromètre pour le reste de la profession. L’Afer, première association française d’épargnants, a ainsi mis fin à huit années de baisse consécutive du taux de rendement de son fonds principal, en annonçant jeudi un maintien à 1,70% sur l’année 2021.
La MACSF a annoncé jeudi que le rendement sur l’actif général a été de 2,10%, contre 1,55% en 2020, et chez Primonial, de 2,35% en 2021 contre 0% un an plus tôt.
« Ce qui est publié début janvier, ce sont généralement les meilleures nouvelles » de l’année, nuance auprès de l’AFP Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du site Good value for money, qui attend davantage d’hétérogénéité dans les annonces des taux à venir.
Malgré ses bons résultats, les taux annoncés ne couvrent pas l’inflation. La performance globale du fonds euros chez Afer reste en-dessous de l’inflation (+2,8% sur un an au mois de décembre, selon la dernière estimation provisoire de l’Insee).
Environ la moitié des 41,8 milliards d’encours du fonds en euros est constituée de ces obligations souveraines, ce qui pèse sur le rendement, même si certaines d’entre elles datent de plusieurs années et ont donc un taux bien plus rémunérateur qu’aujourd’hui. La baisse des taux d’emprunt des Etats plombe depuis plusieurs années les taux du fond en euros de l’Afer, qui souhaite en 2022 miser davantage sur l’immobilier (4,8% des encours), les actions (6,6%) et l’investissement en non-coté (moins de 1%).