Malgré une collecte nette modeste, l’assurance vie reste attrayante pour les épargnants, avec des cotisations maintenues à un niveau élevé, s’élevant à 12,9 milliards d’euros en novembre. En cumul depuis le début de l’année, les cotisations ont augmenté de +6 %, atteignant 140,9 milliards d’euros.

En novembre, une légère collecte nette de +400 millions d’euros a été enregistrée, s’ajoutant à celle d’octobre (+1,3 milliard d’euros). Sur les onze premiers mois de l’année, la collecte nette atteint 3,4 milliards d’euros, principalement grâce à la collecte nette des unités de compte, totalisant 28,8 milliards d’euros. Cependant, les fonds euros connaissent une décollecte nette de 25,4 milliards d’euros depuis le début de l’année.

 

Les ménages se sont montrés pragmatiques et opportunistes en quittant les fonds euros, dont le rendement était peu attractif, tout en investissant dans les unités de compte lorsque les marchés étaient en hausse, notamment avec une progression de plus de 15 % du CAC 40 sur l’année. Les unités de compte représentent 40 % de la collecte depuis le début de l’année et 43 % en novembre.

 

Pour les placements avec garantie en capital, les épargnants ont préféré les livrets réglementés (37 milliards d’euros de collecte pour les Livrets A et les LDDS) et les dépôts à terme, enregistrant des flux supérieurs à 35 milliards d’euros au cours des dix premiers mois de l’année.

Malgré une collecte nette modeste, l’assurance vie reste attrayante pour les épargnants, avec des cotisations maintenues à un niveau élevé, s’élevant à 12,9 milliards d’euros en novembre. En cumul depuis le début de l’année, les cotisations ont augmenté de +6 %, atteignant 140,9 milliards d’euros. 

 

Cependant, la collecte nette est limitée en raison des prestations élevées, totalisant 12,4 milliards d’euros en novembre, en hausse de +11 % par rapport à la même période de l’année précédente. Sur onze mois, les prestations ont atteint 137,5 milliards d’euros, en hausse de +15 % sur un an.

L’augmentation des prestations s’explique par un nombre croissant de décès en France, passant de 559 000 à 667 000 de 2014 à 2022. Les épargnants sont incités à utiliser leur contrat d’assurance vie en raison du durcissement de l’accès au crédit et de l’augmentation de son coût, les contraignant à puiser dans leurs économies pour acquérir un bien immobilier.

 

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) a connu un succès notable, avec une collecte nette sur les onze premiers mois de l’année atteignant 6,2 milliards d’euros, soit le double de l’assurance vie. Ce résultat est d’autant plus remarquable compte tenu de l’encours de 71 milliards d’euros pour 5,4 millions de titulaires. Le PER a gagné en popularité avec une augmentation de 42 % du nombre de titulaires en un an et une hausse de 59 % de l’encours.

Le succès du PER est attribué à l’inquiétude constante des Français concernant leur niveau de vie à la retraite et aux avantages fiscaux à l’entrée dont il bénéficie.

 

L’assurance vie a connu des difficultés en 2023 en raison d’un manque de compétitivité par rapport aux livrets réglementés et aux dépôts à terme. Les résultats des rendements des fonds euros attendus d’ici la fin de janvier 2024 devraient cependant redonner de la vitalité à l’assurance vie. La baisse prévue des taux directeurs des banques centrales au cours du premier semestre et la diminution de l’inflation en 2024 devraient également favoriser les fonds euros. Le rendement de ces derniers devrait continuer à augmenter par effet d’inertie et par un meilleur respect de la hiérarchie des taux. Bien que le taux du Livret A soit gelé jusqu’au 1er février 2025, les taux des dépôts à terme devraient connaître une baisse au cours de l’année. La diminution de l’inflation devrait également permettre le retour d’un rendement réel positif pour l’assurance vie. En 2024, les unités de compte devraient générer légèrement moins de rendement qu’en 2023.