Les fonds que vous avez investis dans votre assurance vie sont accessibles à tout moment. Cependant, avant d’initier un rachat, il est essentiel de bien comprendre les implications de cette démarche.
Les fonds que vous avez investis dans votre assurance vie sont accessibles à tout moment. Ainsi, en cas de besoin financier ou simplement pour concrétiser un projet, vous avez la possibilité de retirer partiellement ou totalement votre épargne. Cependant, avant d’initier un rachat, il est essentiel de bien comprendre les implications de cette démarche.
Évaluer les conséquences fiscales
Les intérêts produits par les sommes investies dans une assurance vie ne deviennent imposables qu’au moment du retrait. Ils sont également assujettis à des prélèvements sociaux au taux de 17,2%. Si votre contrat a plus de 8 ans au moment du retrait, les gains réalisés bénéficient d’une fiscalité avantageuse : ils sont exonérés d’impôt sur le revenu jusqu’à une limite annuelle de 4 600 euros pour une personne seule ou de 9 200 euros pour un couple. Toutefois, si le retrait est effectué avant les 8 ans du contrat, la fiscalité devient moins favorable, car les gains sont soumis à un prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 12,8%, auquel s’ajoutent les 17,2% de prélèvements sociaux, totalisant ainsi une ponction de 30%.
Avant d’entreprendre un rachat sur votre assurance vie, il est donc recommandé de vérifier la durée de détention de votre contrat.
Vérifier l’existence éventuelle de frais de retrait
Certaines unités de compte, notamment celles liées à l’immobilier, comportent des pénalités en cas de retrait avant une certaine période. Dans ce contexte, un retrait anticipé entraînerait des frais de retrait, pouvant atteindre jusqu’à 3% de l’épargne investie.
Est-ce le moment opportun pour vendre vos supports en unités de compte ?
Les unités de compte dans une assurance vie sont généralement liées aux marchés financiers, telles que des OPCVM investies en actions ou en obligations. Elles peuvent donc fluctuer à la hausse comme à la baisse. Avant d’effectuer un retrait, il est crucial d’analyser chacun des supports d’investissement pour déterminer si vous êtes en plus-value (avec un gain) ou en moins-value (avec une perte). Retirer votre argent en période de moins-value entraînerait une perte financière.
Demander une avance
Si vous avez besoin de liquidités à court terme, vous avez la possibilité de solliciter une avance auprès de votre assureur. Fonctionnant sur le même principe qu’un prêt, l’avance vous permet d’emprunter une partie du capital placé sur votre contrat, moyennant des intérêts. Le montant avancé est généralement limité à 80% du capital investi en fonds en euros et à 60% du capital investi en unités de compte. Le remboursement peut s’effectuer en une ou plusieurs fois, dans un délai de 3 ans, parfois reconductible. Ainsi, vous disposez de liquidités sans avoir à procéder à un rachat de votre contrat.