L’Observatoire de BPCE fait l’état d’une diminution d’un tiers des cessions-transmissions d’entreprises en France en trois ans.
Le constat de l’Observatoire BPCE est sans appel : les cessions-transmissions d’entreprises ont baissé d’un tiers en trois ans, passant de plus de 76 000 opérations en 2013 à moins de 51 000 en 2016. Toutefois, le taux de cession varie de 1 à 7 entre les entreprises de taille intermédiaire (ETI, 13,3%) et les TPE de 1 à 5 salariés (1,9 %), confirmant ainsi que la taille de l’entreprise est le critère le plus discriminant dans la cession d’entreprises en France, devant l’âge du dirigeant et le secteur d’activité.
Au niveau sectoriel, la dégradation du nombre de cessions-transmissions des PME et ETI a été plus nette dans les services aux particuliers, l’industrie et le commerce de gros. Néanmoins, les transports et surtout la construction restent les secteurs les plus fragiles, où l’écart entre le taux de reprise et le taux de disparition est le plus faible.
Au niveau géographique, des disparités persistent également. Si l’Ile-de-France et l’ex-région Rhône-Alpes conservent des taux de cession élevés, elles sont rejointes par les départements du littoral méditerranéen et l’ex-région Aquitaine. A l’inverse, la situation se dégrade dans les régions Normandie, Bretagne et Pays de la Loire et reste préoccupante dans les Hauts-de-France et les territoires ultramarins.
La transmission familiale est la seule modalité de cession qui n’ait pas reculé sur la période. Pour les PME et ETI, elle aura constitué 22% des cessions en 2016. Cette dynamique est particulièrement favorable pour les petites entités qui étaient en retard sur les entreprises moyennes auparavant. Un bémol toutefois, la transmission familiale est en net recul pour les entreprises de plus de 100 salariés depuis 2014, signe potentiel d’une plus grande difficulté à assurer la pérennité d’un capitalisme familial en France.