Le bilan des soldes d’hiver s’annonce morose pour les commerces de proximité.
Le bilan des soldes d'hiver s'annonce morose pour les commerces de proximité.
Leurs efforts pour conjurer un mois de décembre catastrophique ont une nouvelle fois été contrecarrés par un mois de janvier marqué du sceau des mouvements sociaux. Trésorerie en berne et consommateurs fuyant les centres villes sont le lot commun de commerçants inquiets pour leur avenir. « Les données qui nous sont remontées par nos adhérents pointent toutes dans le même sens : les soldes d'hiver 2020 sont un mauvais cru pour les commerces de proximité des grandes villes. Nous constatons des baisses de chiffre d'affaires de 25% à 30% cette année, comparativement aux soldes de 2019 qui déjà étaient en demi-teinte », explique Marc Sanchez, Secrétaire Général du Syndicat des Indépendants (SDI).
Les mouvements sociaux qui font fuir les consommateurs des centres villes sont principalement pointés du doigt. Si la réduction de la période de soldes de 6 à 4 semaines est saluée par la plupart des commerçants, beaucoup mettent aussi en cause la succession de périodes promotionnelles qui brouille la perception du juste prix des produits : Black Friday, French Days, ventes privées. Ils sont par ailleurs nombreux à proposer de reporter la période de soldes de janvier à février, au constat d'un moindre pouvoir d'achat des consommateurs à la sortie des fêtes de fin d'année. « Pour assurer leur survie, les commerçants n'ont aujourd'hui d'autre choix que d'espérer l'étalement (renouvelé) de leurs dettes et l'indulgence bancaire. Bien que Bruno Le Maire ait affirmé qu'aucun commerce ne devait fermer ses portes du fait des mouvements sociaux, aucun moyen concret n'a été mis en œuvre. La seule solution, comme nous l'avions demandé en décembre dernier, serait le lancement d'un plan Marshall pour les commerces de proximité. »