Selon Véronique Riches-Flores, le rattrapage domestique chinois pose question.

Selon Véronique Riches-Flores, le rattrapage domestique chinois pose question.

Première à avoir publié ses comptes trimestriels pour ce début d’année, la Chine a plutôt fait bonne figure : à 4,8 %, sa croissance annuelle a dépassé les espoirs. Les exportations ont brièvement sauvé la donne industrielle avant que n’éclate la guerre en Ukraine et le rebond de l’activité minière a fait le reste, dans un contexte d’envolée des prix mondiaux de l’énergie et de progrès vers un nouveau mix énergétique. 

Pour autant, Omicron constitue une menace grandissante. En mars, les ventes de détail sont ressorties en baisse de 3,5 % l’an. 

Au cours du même mois, la croissance cumulée de la production de services n’était plus que de 2,5 % par rapport à la même période de 2021, au lieu de 13 % en janvier, des tendances qui confirmentu ne vraisemblable récession, déjà signalée par la plupart des enquêtes.
 

Manifestement, le consommateur chinois n’est pas à la fête. Sauf que cette situation dure depuis au moins deux ans et finit par questionner. À y regarder de plus près, c’est à se demander si la stratégie de recentrage mise en place par le gouvernement après la crise de 2008 a encore les moyens de ses ambitions… malgré le retard toujours considérable de la Chine sur ce front.

Véronique Riches-Flores dirige RF Research, un cabinet qui élabore des diagnostics économiques/financiers, des analyses/ prévisions économiques internationales, à court, moyen et long termes.