D’après Asterès, la hausse annoncée des péages de 4,75 % entraînera une hausse de dépenses annuelle moyenne de 6,4 € par ménage.

D’après Asterès, la hausse annoncée des péages de 4,75 % entraînera une hausse de dépenses annuelle moyenne de 6,4 € par ménage.

Selon les estimations d’Asterès, un ménage français a dépensé pour les péages autoroutiers 135 € en moyenne en 2022. Ces estimations sont basées sur les tableaux de dépenses annuelles moyennes par ménage en France selon le niveau de vie. Les données utilisées correspondent au poste « Autres dépenses de transport » qui incluent principalement les péages et le stationnement. 

 

La part des stationnements a été retirée pour ne conserver que les montants dépensés en péages. La hausse de 4,75 % des péages en février 2023 entraînerait une dépense supplémentaire annuelle de 2,9 € pour les 10 % des Français les plus modestes et de 17,8 € pour les 10 % les plus aisés. Rapportée au niveau de vie, la hausse est globalement comparable selon la catégorie de ménage, à 0,025 %.

 

Une division par deux de la marge des sociétés d’autoroute génèrerait un gain de pouvoir d’achat de 14 € par an et par ménage, et de 7 € pour la moitié des Français les plus modestes d’après les estimations d’Asterès. Les profits des sociétés autoroutières, réputés excessifs, sont régulièrement pointés du doigt. Asterès n’étudie pas dans la présente note le caractère excessif ou non des profits des sociétés autoroutières, débat complexe qui mériterait une étude approfondie, et se limite à estimer les gains de pouvoir d’achat à attendre d’une éventuelle contraction des marges des sociétés autoroutières.

 

En postulant arbitrairement, à titre d’illustration, que l’État décidait de réglementer les prix des péages et de les réduire jusqu’à diviser par deux la marge des sociétés autoroutières (estimations avant la hausse des tarifs attendue en 2023), il serait nécessaire de diminuer les prix des péages de 10 %. Une baisse du prix de 10 % des péages génèrerait un gain de pouvoir d’achat annuel d’environ 14 € par ménages, et d’environ 7 € pour la moitié des ménages les plus modestes.