Taux d’intérêt, inflation, capacité d’endettement… Ces vingt dernières années, les Français ont-ils gagné ou perdu en pouvoir d’achat immobilier ?
Taux d’intérêt, inflation, capacité d’endettement… Ces vingt dernières années, les Français ont-ils gagné ou perdu en pouvoir d’achat immobilier ?
Meilleurs Agents a comparé le pouvoir d’achat immobilier d’un jeune actif au revenu médian de 1 660€ dans les 11 plus grandes villes de France aujourd'hui avec celui du début du millénaire. Les Français ont perdu 35% de leur pouvoir d’achat immobilier en 20 ans, soit 18m2 (2 pièces).
Au début des années 2000, avec un revenu médian équivalent à 1 660€*, un jeune adulte pouvait s’acheter plus de 50m2 dans la plupart des métropoles (Toulouse, Lille, Montpellier, Bordeaux et Nantes). Une surface aujourd’hui réduite à 31m2.
Si le pouvoir d’achat immobilier est en baisse dans l’ensemble de grandes métropoles, il existe de fortes disparités entre les villes. Bordeaux est la ville présentant la perte la plus importante en termes de pouvoir d’achat immobilier (-31m2 en 20 ans), suivie par Toulouse (-27m2). Strasbourg est la ville la moins impactée : on y observe une perte de pouvoir d’achat de seulement 4m2 en 20 ans, soit -11% de surface).
Il s’agit également de la ville où les prix ont le moins progressé pendant la période (x1.4) ; Au début du XXIe siècle, on retrouvait encore des villes avec un prix au m2 à moins de 1 000€. C’était notamment le cas à Toulouse, Lille, Montpellier, Bordeaux ou encore Nantes.
Paris demeure la ville offrant le plus faible pouvoir d’achat immobilier : en 2021 et avec un revenu de 1 660€, un jeune adulte ne peut accéder qu’à un studio de 11m2 (vs 20m2 en 2000) soit en dessous de la surface d’un logement décent (18m2).