Près de la moitié des propriétaires qui gèrent en direct leur bien ne pensent pas à réindexer les loyers de leurs locataires, selon une étude de Smartloc. Ils perdent près de 200 millions par an.
Chaque année, les propriétaires peuvent utiliser l’indice de référence des loyers (IRL) pour la révision des loyers en cours de bail dans le parc locatif privé, comme prévu par la loi pour le pouvoir d'achat du 8 février 2008, qu'il s'agisse de locations meublées ou de logements loués vides. Il sert à fixer les limites des hausses annuelles des loyers que peuvent exiger les propriétaires. Cet indice a progressé de 1,74% sur un an au dernier trimestre.
Mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, de nombreux bailleurs ne pensent pas à augmenter systématiquement les loyers à la date anniversaire du bail. Chaque année, cela représenterait ainsi 195 millions d'euros de manque à gagner pour eux. Et autant d'argent économisé pour les locataires. Pour chaque propriétaire, cela correspond à une perte de 136 euros par an en moyenne, selon une étude réalisée par Smartloc dévoilé par BFM Lavieimmo.
Sur un échantillon de 11 000 baux, 52% des propriétaires avaient indexé le loyer depuis moins de 18 mois à la signature du nouveau bail. Mais 36% avaient indexé le loyer depuis plus de 18 mois à la signature du nouveau bail et 12% avaient indiqué n'avoir jamais indexé le loyer de l'ancien bail. Soit au total 48% des bailleurs qui n'indexent pas leurs loyers.
Les propriétaires n'ont pas le droit de se rattraper par la suite, en réindexant rétrospectivement le loyer, cette perte se cumule donc au fil des années.