En octobre les taux de l’usure ont légèrement remonté, de plus de 0,10 % (10 points de base). Et c’est une bonne nouvelle pour certains emprunteurs.
En octobre les taux de l’usure ont légèrement remonté, de plus de 0,10 % (10 points de base). Et c'est une bonne nouvelle pour certains emprunteurs.
En matière de prêt immobilier, les banques sont soumises à certaines contraintes comme le taux d’endettement qui ne doit pas dépasser 33 % des ressources de l’emprunteur. Une autre règle s’applique : le taux d’usure, fixé chaque trimestre par la banque de France. Il s’agit du taux maximum au-delà desquelles une banque n’a pas le droit de prêter. Pour le calculer, la banque additionne au taux nominal du prêt, les frais de dossier, frais de courtage et surtout le coût d’assurance et garanties obligatoires.
Malgré des taux nominaux bas (autour de 1% sur 20 ans), certains emprunteurs « à risques » qui voient leur coût d’assurance exploser dépassent ce taux d’usure. Heureusement, en octobre les taux de l’usure ont légèrement remonté, de plus de 0,10 % (10 points de base), sur les durées de 10 ans et plus. Il atteint désormais 2,68 % sur 20 ans et plus, après être descendu à 2,51 % au 2ème trimestre 2020, son plus bas niveau historique qui avait conduit à l’exclusion du marché de nombreux emprunteurs potentiels. Une hausse qui apporte une bouffée d’air au marché et notamment aux financements des emprunteurs modestes qui étaient pénalisés par les baisses successives de ces taux plafonds ces derniers mois.
« Cette remontée du taux d’usure est liée à la légère remontée des taux de crédit constatée post-confinement, mais aussi probablement à la hausse des frais de dossier pratiqués par les banques » analyse Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer. Les emprunteurs modestes restent toutefois encore impactés en raison de la hausse des écarts de taux pratiqués par les banques selon les profils. Par exemple, dans certaines banques, selon les profils, les taux sur 20 ans vont de 0,95 % à 1,80 % sur 20 ans, et de 1,40 à 2,20 % sur 25 ans, avec un TAEG qui peut par conséquent largement dépasser 2,68 %… "Et comme actuellement, dans un contexte de prudence accrue des banques, seuls les meilleurs profils empruntent, à des taux proches des plus bas historiques parfois, cette remontée des taux d'usure ne pourrait être que de courte durée. A suivre donc…" tempère Julie Bachet.