La plupart des établissements de crédit ont anticipé en décembre les recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière et ont ajusté leurs offres.
La plupart des établissements de crédit ont anticipé en décembre les recommandations du Haut Conseil de Stabilité Financière et ont ajusté leurs offres.
Selon le dernier baromètre Crédit Logement, le mouvement s’est poursuivi en janvier et la structure de leur production s’est alors déformée : la part des emprunteurs les moins dotés en apport personnel (les jeunes et/ou les moins aisés) a commencé à reculer, comme d’ailleurs la durée des prêts les plus longs.
Ces évolutions ont ainsi neutralisé la lente remontée des taux des prêts : le taux moyen des crédits a pu se stabiliser.
Mais en février, les augmentations de taux ne se sont pas poursuivies : la perte de solvabilité de la demande commençant à trop mordre sur une activité déjà affectée par la mise en œuvre des recommandations du HCSF.
Le taux moyen des prêts s’est stabilisé
Le taux moyen des prêts s’est maintenu à 1.13 %, comme en janvier 2020. Depuis la fin de l’été 2019, le taux des crédits immobiliers est resté stable en moyenne. Pourtant dès décembre dernier, les taux de la plupart des prêts accordés ont augmenté de quelques points de base. Et cela en dépit des évolutions des seuils de l’usure qui favorisent le maintien des taux à bas niveau, voire la poursuite de leur baisse.
En février 2020, la durée des prêts s’est élevée à 228 mois, stable par rapport à janvier.
– 246 mois pour l’accession dans le neuf
– 244 mois pour l’accession dans l’ancien.
Les durées des prêts bancaires sont restées à peu près stables durant toute l’année 2019, au-delà des fluctuations constatées d’un mois sur l’autre. La diminution constatée en janvier 2020 a été sensible (4 mois de moins depuis décembre 2019), alors que la plupart du temps les durées s’allongent à cette période de l’année. Elle avait accompagné la déformation de la structure de la production (le recul de la part des clientèles les moins bien dotées en apport personnel), s’inscrivant dans la logique des adaptations de l’offre attendues de la mise en œuvre des recommandations du Haut Conseil.
La stabilisation de la durée moyenne constatée en février accompagne celle des taux des prêts accordés. Dans le cas des seuls prêts bancaires à l’accession à la propriété, la part de la production à plus de 25 ans diminue encore (1.0 % en février 2020) et rejoint son niveau le plus bas observé par le passé. La structure de la production réalisée se déforme alors au bénéfice des prêts d’une durée comprise entre plus de 20 ans et 25 ans. Les établissements de crédits s’efforçant ainsi de préserver la solvabilité de la demande.