Le taux moyen des prêts immobiliers s’est établi à 1,05 % en août, après quelques mois de stabilité à 1,06 %. Il s’agit du niveau le plus bas jamais observé jusqu’à présent.

« Les banques maintiennent les conditions de crédit à des niveaux exceptionnellement favorables afin de soutenir la demande de crédits des particuliers », explique l’Observatoire Crédit Logement / CSA dans son point mensuel. 

Les taux moyens s’échelonnent entre 0,87 % pour les prêts sur 15 ans, 0,99 % pour les prêts sur 20 ans et 1,17 % pour ceux sur 25 ans. 

Sur le marché de l’immobilier ancien, le taux moyen est de 1,06 %, tout comme pour le segment spécifique de l’accession à la propriété dans l’ancien.
 

Des baisses en septembre

En septembre, quelques banques ont à nouveau baissé leur taux de crédit immobilier, jusqu’à 0,20 % ! Des baisses significatives donc dans certains établissements qui n’avaient pas fait évoluer leurs barèmes depuis plusieurs mois, ou dans d’autres, uniquement sur les meilleurs profils. 

Certaines banques proposent ainsi des taux à 0,70 % sur 20 ans, avant négociations ! Dans les autres banques, les taux restent globalement stables, avec toujours des possibilités de baisses au cas par cas, pour les profils les plus attractifs. 

« La période estivale a été très calme, notamment en août, avec peu de transactions et une grande partie du personnel des banques en congés. Toutefois, elles sont à nouveau en phase de conquête de clientèle en cette rentrée de septembre, dernière ligne droite pour atteindre leurs objectifs de production pour certaines, et même les dépasser pour d’autres ! Le marché reste donc actuellement très favorable pour ceux qui ont un projet immobilier en cette rentrée » explique Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer.
 

Autre bonne nouvelle : à ce jour, en ce début du mois de septembre, les délais de traitement dans les banques sont presque revenus à la normale ! Le personnel des banques a profité de l’accalmie du mois d’août pour gérer les dossiers de crédit en attente et traiter ainsi le stock de dossiers, permettant de revenir sur des délais très rapides. 

Il est de nouveau possible, dans certaines banques, une fois le dossier de prêt complet déposé, d’obtenir un accord de principe sous quelques jours, un accord ferme sous 10 jours avec des offres de prêt émises 2 à 3 semaines après !
 

Mois après mois, la production de crédits continue à pulvériser les records ! 

En juillet 2021, la production de crédits nouveaux à l’habitat, hors renégociations, liée uniquement à des transactions immobilières, a atteint selon la Banque de France un niveau inédit pour un mois estival à 20,4 milliards d’euros après 21,3 milliards d’euros, en juin, un niveau déjà record.
Ainsi, au global sur les 7 premiers mois de l’année 2021, la production de crédits atteint un niveau record de 131,1 milliards d’euros hors renégociations, contre 101,3 milliards d’euros à la même période en 2020, soit une hausse de 30 % !

« Depuis le mois de mars, la production de crédits, hors renégociations atteint des records ! Si l’on avait déjà connu des niveaux de production à près de 40 milliards d’euros en 2017, à cette époque, près de 60 % de la production étaient des renégociations de crédit. Actuellement, c’est tout le contraire : la production de crédits est liée à près de 85 % à des transactions immobilières, dont le nombre atteint également des records, témoignant du dynamisme du marché et de la vigueur de la demande » analyse Sandrine Allonier, directrice des études de Vousfinancer.

Perspectives pour la fin de l’année 2021
 

A ce jour, tous les voyants du marché sont au vert : « La reprise de tout un pan de l’économie à l’arrêt depuis plusieurs mois et la fin du chômage partiel dans beaucoup d’entreprises sont des signes positifs pour les banques qui permettent également à certains emprunteurs, exclus du crédit ces derniers mois, de pouvoir à nouveau emprunter. En outre le dynamisme du marché immobilier marqué par une hausse des transactions et une baisse des délais de vente sécurise aussi les projets des secundo-accédants qui ont besoin de vendre pour racheter. Toutefois le manque d’offres de biens et la forte hausse des prix qui en découle dans certaines villes jusqu’ici encore abordables pourrait venir ternir ce tableau dans les prochains mois, et exclure du marché certains primo-accédants que même les taux toujours aussi bas ne suffiront plus à re solvabiliser » conclut Julie Bachet.