L’ACPR et de l’AMF évoquent un « phénomène d’industrialisation des arnaques financières » qui s’est amplifié en 2020 sous l’effet de la crise sanitaire et de la généralisation de l’usage du numérique dans le secteur financier qui en a découlé.
Dans leur rapport, l'ACPR et de l'AMF n'hésitent pas à évoquer un "phénomène d'industrialisation des arnaques financières" qui s'est amplifié en 2020 sous l'effet de la crise sanitaire et de la généralisation de l'usage du numérique dans le secteur financier qui en a découlé.
"La pandémie a aussi créé des conditions plus propices aux arnaques : épargnants à domicile, avec du temps libre et un surplus d'épargne", peut-on lire dans le rapport. "Les escroqueries se sont adaptées à l'air du temps, proposant massivement des produits présentés comme des valeurs refuge comme l'or ou le vin mais aussi dans l'immobilier". 2 400 noms de sites douteux ou frauduleux figurent désormais sur les "listes noires" du Pôle ABE visant à prévenir les épargnants, soit plus du double par rapport à 2019.
Par ailleurs, le Pôle a identifié 560 cas d'usurpation de noms d'entités commerciales connues, d'autorités publiques ou de produits. C’est pour accroître l'efficacité de leur lutte contre ces arnaques de plus en plus sophistiquées que l'ACPR, l'AMF et les services de l'Etat ont constitué une "task force" nationale permettant de partager rapidement les informations, de mutualiser les compétences et d'optimiser les actions. Cette "task force" a également publié un guide de prévention destiné au grand public. Rappelons que le Pôle ABE dispose d'un site Internet et d'une plateforme téléphonique pour s'informer de manière générale sur l'épargne et les placements et alerter en cas de fraude avérée ou de suspicion lors d'un démarchage.