En mai, au sortir de l’élection présidentielle et malgré la poursuite de la guerre en Ukraine, l’état d’esprit des Français s’améliore nettement.

Dans le cadre du lancement de son baromètre mensuel visant à suivre l’activité au sein des foyers français, la Poste Solutions Business dévoile les résultats pour le mois de mai 2022. En mai, au sortir de l’élection présidentielle et malgré la poursuite de la guerre en Ukraine, l’état d’esprit des Français s’améliore nettement.

 

À 45%, la part des Français affichant un état d’esprit négatif recule de 4 points en ce mois de mai. Une nette amélioration cependant moins marquée chez les personnes âgées de 50 à 64 ans (55%) et chez les femmes (48%). Les jeunes de moins de 25 ans sont même de plus en plus nombreux à ressentir de la lassitude et de la fatigue (35%, contre 29% au mois d’avril dernier).

 

Pour autant, la part des Français témoignant d’un état d’esprit positif augmente de 6 points à 43%. Une tendance particulièrement marquée chez les moins de 35 ans pour une bonne moitié d’entre eux (51%). De même, 24% des 64 ans et plus se disent sereins et confiants (+7 points), tout comme 18% des hommes et 15% des Français dans leur ensemble.

 

▪ L’évolution du conflit en Ukraine continue d’affecter le moral de près de deux Français sur trois (62%), un chiffre qui atteint 70% parmi les 50 ans et plus, 67% parmi les personnes vivant seules et 65% parmi les femmes.

 

▪ Une guerre qui impacte moins les projets des Français, 36% d’entre eux en mai, mais qui continue de peser, notamment sur 44% des foyers avec enfant(s).

 

▪ Si 26% des Français étaient dans l’attente du résultat de l’élection présidentielle pour lancer ou faire avancer certains de leurs projets, 32% des Français ont vu leurs projets impactés par son dénouement le 24 avril dernier.

 

▪ En revanche, l’inflation incite 9 Français sur 10 à faire plus attention à leurs dépenses, au premier rang desquelles leurs courses alimentaires (30%), les sorties et les loisirs (29%) et l’essence pour leurs déplacements (22%, +4 points).

 

En mai, avec un score de 5,8 sur 10 (+0,2 points), le niveau de confiance en l’avenir se redresse, notamment chez les jeunes de moins de 35 ans chez qui il atteint 6,1 sur 10 (vs. 5,6 en avril). Néanmoins, la période reste depuis mars toujours jugée moins propice pour entreprendre des projets importants. En effet, si la confiance en la situation économique du pays remonte également à 4,8 sur 10, l’affirmation « en ce moment, c’est plutôt une bonne période pour se lancer dans un projet ou faire des achats importants » n’obtient qu’une approbation de 4,5 sur 10.
 

Près d’un tiers des Français prévoit un événement personnel majeur au cours des 12 prochains mois
 

Après la forte baisse enregistrée le mois dernier où il était passé de 37% à 30%, ce niveau se stabilise en mai : 32% des Français interrogés anticipent désormais un changement personnel majeur dans les douze prochains mois : un déménagement (11%), un mariage ou un événement familial (8%, +2 points), le passage à la retraite ou un changement de vie professionnelle (7%), un engagement dans une association caritative ou humanitaire (6%, +2 points) ou l’agrandissement de la famille (5%).

De même, la proportion de Français ayant au moins un projet ou une envie d’achat en cours se stabilise à 84%. Mais la moyenne de 2,7 projets ou intentions d’achat en cours actuellement reste en deçà du niveau du 1er trimestre. Les Français affichent en mai des envies de tourisme et de voyage (33%) mais aussi de jardinage (33%, et 43% chez ceux ayant un jardin). Les intentions d’achats en matière de vêtements et chaussures (26%), les projets de travaux (21%) et de culture (21%) complètent ce Top 5 de mai, inchangé depuis avril.
 

63% de ces projets font écho à une envie, un plaisir. C’est évidemment surtout le cas des projets culturels (89%), des voyages (87%, +6 points), du jardinage (79%, -5 points), mais aussi des achats de jeux et jouets (86%), de décoration (84%) ou de matériel électronique high tech (71%). À l’inverse, les utilités -énergie, banque, assurance- restent considérées comme un besoin, un impératif (79%). Outre l’énergie, ce sont l’immobilier (65%), le véhicule et les travaux (57%) qui sont le plus vécus comme un simple besoin ou un impératif.
 

Des projets toujours au coeur des conversations : 82% des Français ont échangé au sujet d’au moins un projet en cours avec leur entourage
 

Au sein du foyer, mais aussi entre amis ou avec ses collègues, ce sont, du fait de leur nombre en valeur absolue, les projets de voyages qui sont le plus discutés (81%) ainsi que le jardinage (67%) et les travaux (86%). 

 

A noter la hausse des échanges autour des projets de bricolage (69%, +10 points) et d’immobilier (86%, +13 points). A l’inverse, les discussions autour des projets d’achats de matériel électronique high tech chutent à 54% (-13 points).
 

Des discussions parfois à fort enjeux où les Français s’investissent émotionnellement puisqu’invités à noter l’intensité de leurs débats, ils décernent en moyenne un 6,7 sur 10 à leurs échanges. Logiquement, ce sont les projets les plus impliquants qui génèrent les discussions les plus vives : immobilier (8,1 +0,7 points) ; véhicule (7,4 +0,5 points) ; voyage/tourisme (7,3) ; travaux (7,1), mais aussi les utilités -énergie, banque, assurance- (7,0). A noter la forte progression en mai des échanges autour du sport (6,8 + 0,8 points) et des jeux ou jouets (6,6 + 0,7 points).
 

Cette intensité se retrouve également dans la recherche d’information pour leurs projets en cours : 86% des Français y ont recours. Dans les faits, ce sont les projets de voyages (84% +8 points) et de travaux (77%) qui suscitent le plus de recherche d’informations, avec le jardinage (47%). À noter en mai, la hausse des recherches en matière de véhicule (86%, +9 points) et de jeux ou jouets (+13 points). Au rang des recherches jugées les plus intenses, on retrouve les projets complexes, à fort enjeux : immobilier (7,5), véhicule (7,5), voyage/tourisme (7,3), utilités – énergie, banque, assurance-travaux (7,2), ainsi que le matériel électronique high tech et la téléphonie/internet (7,1).
Un investissement qui se traduit par un niveau d’effort conséquent que les répondants jugent en moyenne de 6 sur 10. Ces efforts consentis sont d’autant plus élevés que le projet est complexe ou impliquant : immobilier (6,9) ; achat de véhicule (6,9) ; voyages (6,7) ; travaux (6,6) ; utilités -énergie, banque, assurance- (6,3) et bricolage (6,0).
 

La réalisation de leur projet, vecteurs de sentiments positifs pour 65% des Français
 

La réalisation de leurs projets reste in fine vecteurs de sentiments positifs pour une majorité de Français : si 36% s’estiment contents et satisfaits, ils sont même 32% (+3 points) à se déclarer enthousiastes. Quand 7% sont simplement soulagés, elle constitue tout de même une source de fatigue (16%) ou d’indifférence pour 13% d’entre eux (-4 points). Pour 30% des Français, la réalisation de leur projet reste associée à un sentiment négatif, notamment de la frustration (13%) voire de l’insatisfaction ou de la déception (8%, -3points).
 

 

Méthodologie
Enquête menée par Isoskele du 5 au 9 mai 2022 via un questionnaire administré en ligne auprès d’un échantillon représentatif des Français âgés de 18 ans ou plus, selon les critères suivants : sexe, âge (5), CSP (3), régions UDA (5), Taille d’agglomération (5) ainsi que sur le jour de saisie (7). La représentativité de l’échantillon a été assurée a priori à l’aide de quotas et a posteriori grâce à un redressement.