De nombreux logements français présenteraient des défaillances au niveau de leurs installations électriques.
Des prises électriques instables, des câbles à nu, des compteurs obsolètes… D’après l’Observatoire national de la Sécurité Électrique (ONSE), publié ce lundi 22 avril par l’association Promotelec et repris par Le Parisien, de nombreux logements français présenteraient des défaillances au niveau de leurs installations électriques.
Des installations fortement utilisées
Ainsi, au minimum une irrégularité a été observée dans 83 % des habitations dont les installations électriques ont plus de quinze ans. Ce chiffre grimpe à 90 % pour les espaces communs des immeubles. Une situation préoccupante lorsque l’on considère que ces défaillances peuvent causer des dommages graves : électrisation, électrocution, incendie… Entre 20 et 35 % des incendies dans les logements seraient d’origine électrique, comme le précise le journal francilien.
« Les principales irrégularités concernent des problèmes de mise à la terre, des équipements électriques vieillissants ou inappropriés » , indique Florence Delettre, directrice générale de Promotelec. De plus, les experts constatent une utilisation toujours plus intense des installations électriques, avec notamment l’essor des véhicules rechargeables et des outils numériques, ou l’usage excessif de multiprises.
Les locataires en situation précaire sont les plus touchés
Parmi les « victimes » de ces installations pas toujours conformes, on retrouve les plus démunis. Ces derniers cumulent des problèmes d’isolation, des systèmes de chauffage gourmands en énergie et des circuits électriques dangereux. La situation est encore plus critique pour les locataires de logements collectifs, qui ne parviennent pas toujours à se faire entendre des propriétaires.
Dans son communiqué de presse, Promotelec souligne que plus les logements sont récents ou ont été récemment rénovés, moins les diagnostics révèlent des irrégularités. « Il est crucial que les occupants réalisent l’importance de l’installation électrique aujourd’hui et la nécessité de la sécuriser, au moins en la faisant vérifier » , estime Florence Delettre.