Alors que la crise fragilise de nombreux locataires, selon l’Agence départementale d’information sur le logement les impayés ne sont pas toujours liés à des difficultés financières.
Alors que la crise fragilise de nombreux locataires, selon l’Agence départementale d’information sur le logement les impayés ne sont pas toujours liés à des difficultés financières.
Selon une enquête datant de juin, menée par Harris Interactive pour Odealim, courtier en assurances immobilières, 70% des propriétaires estiment que le nombre de loyers impayés va augmenter au cours des prochains mois et 57% des locataires déclarent avoir été confrontés personnellement à des difficultés liées au revenu ou au logement depuis le début de la crise sanitaire.
Dans ce contexte particulier, un Observatoire des impayés de loyer et de charges, piloté par Emmanuelle Wargon, ministre chargée du Logement, a été mis en place en novembre 2020 pour disposer notamment de données chiffrées sur le sujet. Et selon l’Observatoire, il n’y a pas d’augmentation des impayés de loyer en juin. On constate même, à l’inverse, une diminution du nombre d’allocataires de la caisse d’allocations familiales (Caf) en situation d’impayés.
Autre surprise, toujours selon l’Agence départementale d’information sur le logement (Adil), les impayés ne sont pas toujours liés à des difficultés financières.
Selon une étude de l’Adil, la dette moyenne des locataires en difficulté s’élevait à 4 660 € à Paris. Huit dossiers sur dix portent sur des dettes comprises entre 3 000 et 6 000 €. Les dettes supérieures à 10 000 € ne concernent que 4 % des locataires.
Sans surprise, dans 58 % des cas, les impayés sont consécutifs à une baisse de revenus liée à l’activité professionnelle. En deuxième position, c’est un conflit avec le bailleur qui est invoqué dans 12 % des situations.
Dans 46 % des dossiers, l’Adil de Paris constate notamment des erreurs dans l’application de la loi par les bailleurs. Le non-respect de l’encadrement des loyers, la réclamation de sommes antérieures à 3 ans, donc prescrites, ou encore l’application de clauses pénales, illégales depuis la loi Alur de 2014, représentent les principaux manquements observés.