Un peu plus d’un indépendant sur dix gagne moins de la moitié du Smic annuel et vit sous le seuil de pauvreté.
Un peu plus d’un indépendant sur dix gagne moins de la moitié du Smic annuel et vit sous le seuil de pauvreté.
En 2019, la France métropolitaine compte plus de 3 millions d’indépendants. Les activités qu’ils exercent sont très variées ainsi que le revenu qu’ils en retirent. Ils sont exploitants agricoles, électriciens, restaurateurs, coiffeurs, pharmaciens, avocats ou encore artistes.
Pour les heures de travail effectuées, plus d’un quart des indépendants gagne moins de la moitié du Smic annuel.
12% des indépendants ont des revenus d’activité annuels inférieurs à 50% du smic et un niveau de vie en-dessous du seuil de pauvreté, qui est à 1 102 euros. Même les prestations diverses qui viennent s’y ajouter ne permettent pas de sortir de cette précarité : le revenu de solidarité active (RSA), la prime d’activité, l’allocation adulte handicapé, etc.
Ils sont plus nombreux à être dans ce cas parmi les femmes, les jeunes qui débutent leur vie professionnelle, ceux qui poursuivent une activité au-delà de 65 ans ou encore ceux qui exercent une profession de l’information, des arts et des spectacles.
Toutefois, la perception de faibles revenus d’activité ne conduit pas nécessairement à une situation de pauvreté monétaire. En effet, les revenus d’un conjoint qui travaille ou la perception de prestations sociales peuvent avoir un effet protecteur. Ainsi, avec ou sans enfant, les indépendants sont beaucoup plus touchés par la pauvreté monétaire lorsqu’ils ne vivent pas en couple.
Dans l’ensemble, un peu plus d’un indépendant sur dix gagne moins de la moitié du Smic annuel et vit sous le seuil de pauvreté.
Cette étude de l’Insee porte sur 2018 et 2019.