62% des entrepreneurs indiquent avoir fermé leur entreprise ou contraints de réduire fortement leur activité.
Le Salon SME des microentreprises, à l’occasion de son édition 2020, a souhaité mieux comprendre les comportements des indépendants et des entrepreneurs face aux impacts des crises provoquées par la COVID-19.
La majorité des Français interrogés, qu’ils soient salariés, indépendants, en recherche d’emploi ou inactifs, déclare avoir été éprouvée surtout psychologiquement (52%) mais aussi physiquement (15%) par la crise sanitaire et le confinement. Mais si 33% des Français indiquent sortir renforcés psychologiquement et se sentir d’attaque pour la rentrée, ce chiffre monte à 40% pour les indépendants. Ces derniers ont pourtant été durement impactés par le confinement puisque 62% des entrepreneurs interrogés indiquent avoir fermé leur entreprise ou contraints de réduire fortement leur activité. « Les entrepreneurs n’ont pas d’autres choix que de se battre. Leur activité ou leur entreprise est leur outil de travail et bien souvent leur unique source de revenus. Travailleurs Non Salariés, ils ne peuvent pas bénéficier de la protection apportée par le chômage partiel. Les indépendants le savent quand ils se lancent : en temps de crise, la capacité de résistance et la combativité sont leurs meilleurs alliés pour se remettre du choc et rebondir » commente Alain Bosetti, Président du Salon SME des microentreprises.
« Mais si certains entrepreneurs sont « antifragiles », parfois, cette volonté de résistance se retourne contre eux.
Une étude de l’Institut Amarok publiée en février dernier indiquait ainsi que 20% des « patrons » français étaient au bord de l’épuisement, au premier rang desquels figurent les agriculteurs, les artisans et les experts-comptables » ajoute-t-il.
7% des entrepreneurs interrogés ont constaté un accroissement de leur activité. « L’accélération des usages numériques, les livraisons des commandes passées sur internet, la consommation de produits frais, les services aux personnes âgées ou handicapées…ont dopé l’activité d’une minorité d’entrepreneurs » indique Alain Bosetti.
L’arrêt ou la baisse brutale de l’activité, le chômage partiel, la disparition des temps de transports professionnels ont « libéré » du temps pour 60% des actifs. Ce temps soudainement disponible a été employé différemment par les indépendants et les salariés. Si « loisirs » et « famille » ont été les 2 « activités » les plus citées dans l’étude sur l’investissement du temps « libéré », le temps consacré au rebond de leur entreprise ou à la formation montre des différences notables :
– 37% des indépendants ont consacré leur temps libre à chercher des solutions pour soutenir leur entreprise et rebondir. (Salariés : 3%).
– Et 18% des indépendants ont employé leur temps libre à se former. (Salariés : 12%).
Notons aussi que 11% des indépendants ont consacré du temps libre à des actions de solidarité. (Salariés : 6%). Pour les salariés, c’est clair : 85% indiquent que la crise a renforcé leur envie de rester salarié. Pour les indépendants, aussi, mais de manière moins marquée : 64% des indépendants souhaitent le rester et 19% devenir ou redevenir salariés.