L’Observatoire du crédit immobilier de Meilleurtaux dresse un bilan du premier semestre 2023 et révèle la fin de l’euphorie dans le secteur immobilier.

Le 37ème Observatoire du crédit immobilier réalisé par Meilleurtaux dresse un bilan du premier semestre 2023 et révèle la fin de l’euphorie dans le secteur immobilier.

 

Après quatre années de taux de crédit immobilier autour de 1%, la hausse des taux observée ces derniers mois ainsi que la baisse de l’offre des biens et des crédits ont entraîné un fort ralentissement du marché. La guerre en Ukraine et la crise énergétique ont conduit à une reprise rapide de l’inflation, poussant la Banque centrale européenne à relever ses taux directeurs, ce qui a fait augmenter rapidement le coût de l’argent.
Mael Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.com, constate que le marché est actuellement atone avec une baisse de la demande, de l’offre et des restrictions bancaires importantes. La demande de prêt a baissé de 20% par rapport à 2022 et continue de diminuer mois après mois. Elle souligne que la demande a continué de diminuer au cours du deuxième trimestre 2023.
 

La hausse des taux a entraîné la fin des taux à 1% et la grande majorité des barèmes bancaires se situe désormais entre 3,70% et 4% sur 20 ans. Cependant, la stabilisation des OAT a créé un écart favorable aux banques, ce qui devrait les inciter à prêter davantage. De plus, le taux d’usure a été revu à la hausse et atteint 5,09% sur les prêts de 20 ans et plus, ce qui correspond davantage aux taux pratiqués sur le marché. Les taux ont augmenté depuis mars 2022 pour atteindre 3,80% en juillet 2023. Le taux moyen des offres éditées au cours des 30 derniers jours est de 3,45% toutes durées confondues.
 

L’impact de la hausse des taux se fait ressentir sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages français. Les dossiers finançables ont diminué de 70% à 55% entre 2021 et juin 2023. Par exemple, pour un prêt de 200 000 euros sur 20 ans, les revenus mensuels nets nécessaires sont passés de 4 000 euros à 3 650 euros, ce qui représente une perte moyenne de capacité d’emprunt entre 50 000 et 60 000 euros pour les ménages français. Mael Bernier souligne que, malheureusement, aucune solution crédible ne permet de compenser cette hausse, à moins d’augmenter ses revenus de 25% ou de voir la valeur des biens s’effondrer de 25%.
 

En résumé, le rapport indique une fin de l’euphorie sur le marché immobilier avec une baisse de la demande, une hausse des taux et une diminution de la capacité d’emprunt des ménages français. La situation économique actuelle et la hausse des taux ont un impact significatif sur le pouvoir d’achat des ménages.