L’allongement de l’âge de départ est la première inquiétude des dirigeants de PME et ETI, dont 95 % sont favorables à la réforme.
Alors que la réforme des retraites continue à diviser les Français, les dirigeants de PME et ETI sont quasi unanimes : 95 % estiment qu'une telle réforme est nécessaire et 93 % sont favorables à la suppression des régimes spéciaux.
Si près de deux dirigeants sur trois se sont renseignés sur le projet de réforme des retraites, tant à titre personnel (58 %) qu'à titre professionnel (56 %), ils se montrent assez inquiets. 96 % expriment au moins une inquiétude. L'allongement de l'âge de départ à la retraite est leur première inquiétude (73 %), suivie par la pénalisation des actifs (61 %) et la baisse des revenus de retraite (57 %). Ils craignent aussi une pénalisation des retraités et de nouvelles charges sur leur entreprise (55 % dans les deux cas). Interrogés sur les possibles conséquences de la réforme, ils sont 50 % à s'attendre à un impact négatif (contre 18 % se prononçant pour un impact positif et 32 % – pour un scénario sans impact) à titre privé et 31 % à craindre un impact important sur l'activité de leur entreprise.
Allongement de la durée minimale des cotisations
À choisir, près de la moitié (48 %) opterait pour un allongement de la durée minimale des cotisations, plutôt que pour le report de l'âge minimal de départ à la retraite (11 %), rejoignant la ligne annoncée par le gouvernement. Seulement 23 % approuvent le relèvement des deux indicateurs. Les discussions autour de la réforme des retraites se passent dans un contexte où l'économie française résiste au ralentissement général, ce qui explique la stabilité de l'indice Investissements Palatine – OpinionWay (120 points, un niveau représentatif de 2019). Si, après un bond de septembre, les indicateurs de confiance des dirigeants de PME et ETI dans l'économie française et dans leur entreprise redescendent aux niveaux de juin dernier (74 % et 82 % respectivement, en baisse de – 4 points par rapport à septembre), cela ne semble pas affecter l'activité des entreprises. 54 % des dirigeants interrogés anticipent une stabilité de leur chiffre d'affaires, 36 % tablent sur sa croissance (+1 point vs septembre) et 79 % optent pour le maintien de la masse salariale. La confiance dans l'économie mondiale se stabilise aussi à 58 %, un niveau bas pour le quinquennat en cours, dans un attentisme en vue du Brexit.