Une enquête du Figaro montre que le nombre de châteaux à vendre a explosé ses dernières années.
Une enquête du Figaro montre que le nombre de châteaux à vendre a explosé ses dernières années.
es clients de plus en plus exigeants et des frais d'entretien qui impressionnent, les châteaux n'ont plus la cote. Selon un enquête du Figaro auprès de différentes agences spécialisées comme Barnes, Propriétés de France ou encore Patrice Besse, il y aurait 1.500 châteaux à vendre en France. Un chiffre qui a explosé ces dernières années, puisqu'en 2010 il n'y avait que 800 châteaux sur le marché. Pour les spécialistes du secteur " les belles demeures continuent de séduire, surtout les étrangers". En revanche les "petits" châteaux qui nécessitent des investissements lourds ne plaisent plus.
Un amendement pour défiscaliser les châteaux
Pour relancer l'intérêt pour ce patrimoine national, un amendement au projet de loi de finance 2020 déposé par Gilles Carrez vise à exonérer de l’IFI les monuments historiques en zone rurale sur le modèle des forêts. Il a déjà été adopté en commission des finances. Sont concernés, les « petits châteaux » en zone de revitalisation rurale et dont le propriétaire exerce un emploi principal à l’extérieur et qui ne peut donc pas le déclarer comme un bien professionnel. L’amendement propose d’instituer une exonération de 75 %, sur le modèle de l’exonération déjà applicable aux bois et forêts.
Cette exonération serait réservée aux immeubles classés ou inscrits situés dans les zones de revitalisation rurale, lorsqu’ils donnent lieu à des activités comme des chambres d’hôte, des séminaires, des visites et des spectacles. Pour restaurer leur château, les propriétaires doivent très souvent exercer un emploi complémentaire à l’extérieur.
Le château ne peut donc pas être classé comme outil professionnel en étant affecté « à l’activité principale industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale » et ainsi bénéficier d’une exonération de l’IFI. De même, ces biens peuvent se voir appliquer des évaluations de la valeur vénale élevées entraînant l’application de montants d’IFI excessifs alors que, dans les faits, ils sont souvent très difficiles à vendre. D’ailleurs pour éviter l’effet d’aubaine, le propriétaire devra s’engager à conserver le monument pendant au moins quinze ans.
Le rapporteur général du Budget Joël Giraud (LREM) a fait ajouter une obligation déclarative annuelle du propriétaire aux services en charge des monuments historiques.