Des hausses de salaires pour les cadres pour compenser une baisse des embauches, voila la tendance qui semblent se dessiner pour les entreprises françaises.
Des hausses de salaires pour les cadres pour compenser une baisse des embauches, voila la tendance qui semblent se dessiner pour les entreprises françaises.
« Les entreprises ont certes prévu de réduire massivement leurs embauches, pour limiter l’impact de la crise sur leur trésorerie, mais elles prévoient néanmoins de maintenir des niveaux d’augmentations assez soutenus pour préserver leur capacité à retenir et fidéliser les meilleurs », annonce d’emblée Khalil Ait-Mouloud, Responsable de l’Activité Enquêtes de Rémunération au sein de Gras Savoye Willis Towers Watson.
La nouvelle enquête 2020 Salary Budget Planning, conduite par Willis Towers Watson, leader mondial en conseil, courtage et solutions, indique que malgré la crise économique, les entreprises françaises prévoient de maintenir des enveloppes d’augmentations salariales en 2020 très comparables à celles prévues avant la pandémie liée au COVID-19. En effet, la moitié des employeurs français prévoient des taux d’augmentations salariales égaux ou supérieurs à 2,3% en 2020 (contre 2,5% prévus initialement). Un taux très en ligne avec ce qui a été observé en 2019. Par ailleurs, la moitié des DRH prévoient des augmentations salariales optimistes d’au moins 2,4% pour 2021.
Répartitions homogènes des augmentations
La distribution de ces augmentations par catégorie d’employés, cadres supérieurs, cadres ou non-cadres est assez homogène et aucune distinction n’est observée au niveau macro. Le rapport révèle aussi que seul un tiers des employeurs français ont procédé à un gel des salaires ou le prévoient cette année.
Huit entreprises sur dix n’ont pas prévu de réduire ni de reporter les primes annuelles. Les DRH orientent plutôt leur réponse à la crise par la gestion de leur capital humain : huit DRH sur dix ont déjà revu ou ont prévu de recruter moins et de procéder à des restructurations. 63% ont déjà mis en œuvre ces démarches : 82% ont gelé des embauches et 18% ont réduit leurs effectifs. 73% ont modifié ou ont prévu de modifier leur politique de temps de travail.
Des hausses de salaires pour les cadres au bureau En raison de la nature de leurs fonctions, les salariés qui sont tenus de travailler sur site bénéficient de gratifications spécifiques. 38% d’entre eux ont droit à des primes particulières ou un salaire majoré, ou bénéficient d’horaires de travail flexibles. D’après l’étude, les secteurs les plus touchés par le gel ou le report des augmentations salariales en 2020 sont le commerce de détail, où 50 % des entreprises ont gelé ou reporté les augmentations salariales, suivi par le secteur de l’énergie (40%), les médias (33%), l'industrie manufacturière, les loisirs et l'hôtellerie et la Tech (ex-aequo 31%).