Grâce au bouclier tarifaire, l’inflation en France reste sensiblement inférieure à celle de ses voisins. La dynamique de croissance y est cependant similaire.
Grâce au bouclier tarifaire, l’inflation en France reste sensiblement inférieure à celle de ses voisins. La dynamique de croissance y est cependant similaire.
L’inflation harmonisée, à 7,1 % en France en octobre (en glissement annuel), reste la plus faible de la zone euro. Au vu de l’écart d’inflation sur l’énergie, le bouclier tarifaire est la principale explication à cette différence.
« Quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me rassure » : cette citation prêtée à Talleyrand s’applique parfaitement à la situation de l’inflation française. Alors que la hausse des prix en octobre a atteint un plus haut depuis une quarantaine d’années à 7,1 % (chiffre harmonisé, 6,2 % chiffre national), l’inflation moyenne en zone euro a atteint 10,7 %. La France reste, comme le mois précédent, le pays de la zone euro avec la plus faible inflation.
Par exemple, la hausse des prix en octobre atteint 13,1 % en Belgique, 12,8 % en Italie et 11,6 % en Allemagne.
Le bouclier tarifaire semble être la principale cause de cette divergence : alors que l’inflation sur l’énergie atteint 41,9 % en zone euro, elle était limitée à « seulement » 19,2 % en France. L’inflation est également plus faible en France sur les autres types de biens et services. Il est possible qu’une inflation moyenne plus basse se répercute sur l’ensemble de l’économie, par exemple via les prix indexés (Smic ou loyers par exemple).
La croissance française est similaire à celle du reste de l’Europe. Au troisième trimestre, le PIB français a progressé de 0,2 %, soit une évolution identique à la moyenne de la zone euro et de l’Union européenne
L’Allemagne et l’Italie ont connu des évolutions légèrement plus favorables, avec respectivement + 0,3 % et + 0,5 %. Cependant ces deux pays, très dépendants du gaz russe et de l’industrie, risquent d’être pénalisés plus lourdement que la France par la crise énergétique et devraient entrer en récession pendant l’hiver.
(source Asterès)