Bien que les PER assurances présentent des avantages indéniables en matière d’épargne retraite, il est important de rester vigilant face aux subtilités fiscales de ce produit, qui peuvent entraîner de mauvaises surprises lors du départ à la retraite ou dans les cas de déblocage anticipé.

Bien que les PER assurances présentent des avantages indéniables en matière d’épargne retraite, il est important de rester vigilant face aux subtilités fiscales de ce produit, qui peuvent entraîner de mauvaises surprises lors du départ à la retraite ou dans les cas de déblocage anticipé. 

 

Depuis son introduction en 2020, le Plan Épargne Retraite (PER) connaît un succès grandissant auprès des Français qui souhaitent se constituer une épargne pour leurs vieux jours. 

 

Parmi les options d’investissement proposées dans le cadre du PER, les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) et les Organismes de Placement Collectif Immobilier (OPCI) sont particulièrement prisés. Ces supports permettent aux épargnants de diversifier leur portefeuille en investissant dans l’immobilier physique, tel que des immeubles commerciaux, des bureaux ou des résidences. Toutefois, il est essentiel de prendre en compte les implications fiscales liées à ces investissements, notamment en ce qui concerne l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI).

 

Les contribuables dont la valeur nette du patrimoine immobilier excède 1,3 million d’euros sont soumis à l’IFI. Les OPCI et les SCPI entrent généralement dans le champ du patrimoine immobilier taxable à l’IFI. Cependant, il existe une exception : les supports immobiliers détenus sur certains contrats d’assurance-vie non rachetables échappent à cette taxation. Qu’en est-il des PER ? Rappelons qu’il existe deux types de PER : le PER bancaire, fonctionnant comme un compte-titres, et le PER assurance, proposé par les compagnies d’assurance-vie.

 

Quelle taxation à l’IFI ?

 

Pendant la phase d’épargne, les sommes placées en SCPI sur un PER assurance ne sont généralement pas taxables à l’IFI. Toutefois, la situation peut changer au moment du départ à la retraite ou dans certains cas de déblocage anticipé. En effet, à l’âge légal de départ à la retraite, l’épargne du PER assurance devient rachetable, et les supports immobiliers redeviennent alors taxables à l’IFI, même si l’épargnant n’a pas encore retiré son épargne. Cette situation peut entraîner des surprises désagréables pour les contribuables, en particulier ceux qui deviennent imposables à l’IFI en raison de cette règle. Il est donc crucial de consulter un conseiller pour anticiper au mieux ce risque et procéder à des arbitrages progressifs à l’approche de l’âge de la retraite.

 

De plus, la simple survenue d’un événement correspondant à un des cas de déblocage anticipé du PER, tels que l’acquisition de la résidence principale ou l’invalidité, pourrait entraîner un changement de statut du PER, le rendant alors rachetable et donc soumis à l’IFI, même si l’épargnant ne débloque pas son épargne pour ce motif.

 

Bien que les PER assurances présentent des avantages indéniables en matière d’épargne retraite, il est important de rester vigilant face aux subtilités fiscales de ce produit, qui peuvent entraîner de mauvaises surprises lors du départ à la retraite ou dans les cas de déblocage anticipé. Il est recommandé de consulter un conseiller financier pour bien comprendre les enjeux fiscaux liés aux investissements en SCPI dans le cadre d’un PER et prendre les mesures appropriées pour optimiser sa situation fiscale.