Une étude comparative dresse le portrait-robot des souscripteurs de PER (Plan d’Épargne Retraite) en 2022.

Une étude comparative dresse le portrait-robot des souscripteurs de PER (Plan d’Épargne Retraite) en 2022.
 

Le rajeunissement des détenteurs d’un PER est observable d’une année à l’autre, et cela se confirme encore en 2022. Si les récentes crises et le contexte d’inflation sans précédent ont incité les Français à épargner davantage en 2022, c’est surtout parmi les jeunes que l’impact est le plus significatif. Le profil type du nouveau souscripteur est passé de 49 ans (en 2021) à 47 ans (en 2022). De plus, ce sont à nouveau les moins de 40 ans qui se sont montrés attirés par le PER. En effet, on observe une augmentation de 6 % du nombre de souscripteurs âgés de 18 à 39 ans entre 2021 et 2022, passant ainsi de 20 % à 26 %.
 

« Il y a une réelle prise de conscience chez les jeunes quant à la nécessité de préparer leur retraite pour bénéficier d’un montant décent à l’avenir. Les jeunes veulent anticiper et planifier leur avenir de la meilleure façon possible afin de ne pas subir une baisse du pouvoir d’achat lors de leur retraite », explique Stefan de Quelen, directeur général de Meilleurtaux Placement, auteur de l’étude.
 

La tranche d’âge des 40-49 ans connaît une légère hausse, passant de 25 % de souscripteurs en 2021 à 27 % en 2022, ce qui est néanmoins notable. En revanche, on observe une baisse chez les 50-59 ans, avec un taux de souscription passant de 39 % à 33 % entre 2021 et 2022. Toutefois, cette baisse ne reflète pas un désintérêt des seniors, mais plutôt l’adhésion des plus jeunes à ces nouveaux contrats.
 

Une démocratisation du Plan d’Épargne Retraite
 

Le rajeunissement des souscripteurs du PER s’accompagne d’une diversité de revenus. En effet, on constate une augmentation de la part des épargnants aux « petits revenus », avec 32 % d’entre eux gagnant moins de 50 000 € en 2022, contre 20 % en 2021. Cette observation est logique puisque ces populations disposent généralement de ressources financières plus limitées.
Parallèlement, le pourcentage d’épargnants ayant un patrimoine inférieur à 100 000 €, c’est-à-dire les jeunes épargnants en phase de constitution de patrimoine, connaît une hausse, passant à 11,4 % en 2022 contre 8,8 % en 2021, ce qui confirme le rajeunissement des souscripteurs du PER. 
 

En 2022, l’Île-de-France est de loin la région dans laquelle il y a eu le plus de souscriptions (42%) suivi de la région Auvergne Rhône-Alpes (11%) et de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (8%). A contrario, la Corse (0%), la Normandie (2%) et la Bourgogne-Franche-Compté (2%) sont les régions où le taux de souscription est le plus faible.