Les Plans d’Épargne Logement (PEL) ouverts entre 2016 et 2022, conservés pendant une durée minimale de quatre ans, offrent la possibilité d’emprunter à un taux avantageux de 2,2%.

Les Plans d’Épargne Logement (PEL) ouverts entre 2016 et 2022, conservés pendant une durée minimale de quatre ans, offrent la possibilité d’emprunter à un taux avantageux de 2,2%.
 

Selon un récent rapport de la Banque de France, la hausse des taux de crédit immobilier pourrait rendre les anciens Plans d’Épargne Logement (PEL) plus attractifs en tant qu’outil de financement pour un projet immobilier. 

 

Durant la période de taux d’intérêt particulièrement bas entre 2015 et 2022, de nombreux PEL ont été utilisés comme des supports d’épargne réglementée classiques, sans déboucher sur un prêt. Avec le temps, ce produit s’est transformé en un placement à part entière, offrant une rémunération intéressante, plutôt qu’un produit de financement comme initialement prévu.
 

Le PEL est en réalité un produit hybride : il permet de constituer une épargne destinée à l’achat d’un bien immobilier ou à la réalisation de travaux, puis de financer ce projet en octroyant des droits à un prêt. Le PEL présente donc deux taux : un premier déterminant la rémunération de l’épargne placée et un second fixant un taux d’emprunt pour les 15 années à venir.
 

75% des PEL proposent un taux d’emprunt inférieur ou égal à 2,5%, un taux très compétitif comparé aux taux actuels du marché, légèrement inférieurs à 4% (hors assurance et autres frais). Ce sont les PEL plus anciens, ouverts avant 2022, lorsque les taux de crédit immobilier étaient encore bas, qui offrent les conditions les plus avantageuses. Le taux de liquidation – correspondant au taux d’emprunt – des PEL ouverts en 2023 est fixé à 3,2%, mais surtout à 2,2% pour ceux souscrits entre 2016 et 2022, à condition qu’ils soient détenus au moins quatre ans.
 

La hausse des taux de crédit immobilier et la baisse de la rémunération des PEL par rapport à d’autres produits d’épargne pourraient lui redonner son objectif initial, selon le rapport annuel de la Banque de France sur l’épargne réglementée. Il semblerait que le PEL soit en train de retrouver sa fonction première, à savoir permettre l’obtention d’un financement pour un projet immobilier à un taux avantageux, et ne soit plus considéré comme un simple instrument de placement.
 

Actuellement, l’encours des PEL est en forte baisse depuis la fin de l’année 2022. Il est passé en un an et demi de 282 milliards d’euros à 236 milliards d’euros fin avril (-16,3% sur la période), selon les dernières données de la Banque de France, revenant ainsi à un niveau non observé depuis fin 2015.