Si 83% des Français plébiscitent l’utilité des fondations, 87% souhaitent davantage connaître leurs activités
Si 83% des Français plébiscitent l’utilité des fondations, 87% souhaitent davantage connaître leurs activités
D’après l’étude Harris Interactive pour le Centre Français des fonds et fondations (CFF), 86% des Français ont déjà entendu parler du secteur des fondations. En revanche, même si celles-ci participent aux grandes avancées de notre temps ou au quotidien des Français, 70% d’entre eux avouent mal les connaître.
Un résultat qui traduit la place paradoxale des fondations : leurs actions restent mal connues malgré une utilité sociale importante et une capacité à prendre en charge des fragilités sociétales sur lesquelles l’Etat, parfois, se désengage.
Le 30 juin 2022 a marqué les 20 ans du Centre Français des Fonds et Fondations (CFF). L’occasion pour le représentant des fonds et fondations français – qui rassemble 470 fonds et fondations et près de 50% du poids économique du secteur – de faire un bilan de la perception des fondations par les Français.
L’étude Harris, réalisée en avril 2022 (méthode des quotas), révèle que les Français considèrent les fondations utiles à la société (83%). Et ils sont 90% à juger leur action prioritaire dans les domaines sociaux (santé, lutte contre la pauvreté, médico-social). S’ils peuvent associer la démarche à une possibilité de défiscalisation pour un fondateur ou d’amélioration de son image pour une entreprise (80%), ils sont 75% à penser que c’est aux plus fortunés qu’il revient de financer les fondations.
91 % des Français ont une image positive des fondations et 86 % en ont entendu parler. Cependant cette connaissance est souvent peu précise. Ils sont ainsi 70% à exprimer le souhait d’être davantage informés et 87% à souhaiter que les fondations communiquent davantage sur les activités et les projets d’intérêt général qu’elles contribuent à financer.
Les fondations, un outil à l’utilité sociale forte qui gagne à être mieux connu
Il y a un élan indéniable : 2/3 des 6 600 fonds de dotation et fondations qui existent aujourd’hui ont été créés depuis le début des années 2000. Leur engagement permet, chaque année, de consacrer près de 14 milliards d’euros au service de projets d’intérêt général, portés sur le terrain par les fondations elles-mêmes ou par des acteurs associatifs qu’elles financent.
Le secteur est en grande mutation et attire. En 10 ans, l’emploi a bondi de 38% pour des métiers directement utiles à la société et « non délocalisables » (123 000 salariés en 2018).
« Les fondations interviennent dans des domaines où leurs actions constituent, parfois, les rares réponses face à des enjeux sociaux, sanitaires et écologiques toujours plus nombreux et systémiques. Elles sont présentes dans la vie quotidienne des Français quand ils se rendent dans certains hôpitaux ou maisons de retraite (Hôpital Saint-Joseph à Marseille, Fondation Partage et Vie). Elles interviennent là où l’Etat n’est plus ou pas encore. Elles ont d’ailleurs toujours financé de grandes avancées scientifiques (l’Institut Pasteur avec la recherche sur les maladies infectieuses), culturelles (Fondation Mérimée pour la sauvegarde et la pérennité des monuments historiques en France) ou de lutte contre la précarité lors de la crise du Covid (Fondation Abbé Pierre avec la création d’un fonds d’urgence en 2020).» – Benoît Miribel, président du Centre Français des Fonds et Fondations
Grâce à leur modèle financier et de gouvernance, les fondations sont agiles avec une capacité de s’adapter aux besoins immédiats, et parfois rapides, de la société et à ses transformations plus profondes :
-Un point essentiel pourtant négligé, les fondations ne recherchent pas de retour sur investissement et s’inscrivent dans le temps long. Grâce à leur savoir-faire pour avoir le meilleur impact, elles accompagnent le changement de regard nécessaire pour poser les bases d’une société plus juste.
-Décriée par certains, cette indépendance dans le choix des causes leur permet pourtant d’innover et de mobiliser en complément de l’action des pouvoirs publics, voire de les inspirer. Elles prennent des risques, répondent à des urgences, investissent des champs délaissés, offrent des solutions immédiates puis contribuent à rendre visibles les invisibles.