Retards de paiements, complications administratives, pour les 300 000 candidats à la prime à la casse, le dispositif vire souvent au casse-tête.
La prime à la casse a été instituée en 2018 avec l’objectif d’inciter les particuliers à remplacer une vieille voiture par un véhicule moins polluant. Il a été reconduit en 2019 avec quelques modifications. Le dispositif a remporté un succès avec près de 300 000 demandes déposées l’an dernier, contre 100 000 prévues. Au point qu’il est souvent difficile de l’obtenir selon les observations faîtes par la revue 60 millions de consommateurs. L’association constate de nombreux retards dans les virements, mettant en péril les finances des particuliers – et celles des concessionnaires ou garagistes qui avaient fait l’avance de la prime.
Surtout, certains cas ont vite tourné au casse-tête. Pour les couples mariés, par exemple, il faut que le même nom figure sur les cartes grises du véhicule acheté et du véhicule détruit pour pouvoir bénéficier de la prime à la casse. Problème, de nombreux couples n’ont pas fait immatriculer le nouveau véhicule au même nom que l’ancien. Dans une réponse ministérielle, François de Rugy, le ministre de la transition écologique et solidaire, a demandé à l’Agence de services et de paiement (ASP) de ne pas considérer la différence de nom comme un motif d’inéligibilité à la « prime à la casse ». Les intéressés peuvent fournir un justificatif comme, par exemple, leur livret de famille.