« Le niveau de couverture des expatriés en santé se dégrade depuis cinq ans », souligne pour l’Argus Sylvaine Emery, directrice des affaires internationales du groupe Malakoff Médéric Humanis, à l’occasion de la publication du 7ème baromètre de la protection sociale des expatriés français.
Dans le détail, l'étude groupe Malakoff Médéric Humanis montre qu'un expatrié sur cinq n’est pas couvert en santé : « les expatriés souffrent d’un déficit d’information et donc d’anticipation sur ce sujet parce qu’ils ne se rendent pas compte de leur couverture lorsqu’ils sont en France », poursuit-elle.
Ce manque d’anticipation explique – partiellement – pourquoi la protection sociale est la troisième cause principale de retour des expatriés, derrière la famille et la qualité de vie en France. C’est aussi la deuxième réponse (derrière la famille) la plus souvent citée par les expatriés interrogés sur « ce qui leur manque le plus de la France ». « Plus d’un expatrié sur deux (52%) préfèrerait rentrer en France en cas d’hospitalisation plutôt que d’être hospitalisé sur place », note Sylvaine Emery. Ce taux est de 39% pour les soins dentaires et optiques et de 29% pour la médecine de ville. La situation est encore plus paradoxale concernant la prévoyance. Si 64% des expatriés interrogés confèrent une importance à ce type de protection, seuls 36% sont effectivement couverts. Lorsqu’il s’agit de se couvrir contre les aléas de la vie, le dispositif privilégié des expatriés reste étonnament l’assurance-vie.
L’étude fait aussi un focus sur la réforme des retraites, qui inquiète plus de la moitié (53%) des expatriés interrogés, notamment les salariés en contrat local. Conséquence : près de la moitié (47%) des répondants envisagent de souscrire des dispositifs complémentaires d’épargne.