D’ici 2050, les coûts des sinistres liés aux épisodes climatiques extrêmes devraient ainsi être multipliés par trois. Les assureurs doivent intégrer la prévention au cœur du dispositif.
D’ici 2050, les coûts des sinistres liés aux épisodes climatiques extrêmes devraient ainsi être multipliés par trois. Les assureurs doivent intégrer la prévention au cœur du dispositif.
Alors que la France a enregistré son deuxième épisode de canicule de l’année, de nombreuses régions sont touchées par une sécheresse extrême entraînant incendies mais également de nombreux dommages sur les habitations qui n’intègrent pas toujours dans leurs constructions ces changements brutaux de températures.
Face à ces nombreuses perturbations du climat qui font émerger de nouveaux incidents, les assureurs doivent modifier leurs garanties et proposer des offres en adéquation avec l’évolution des risques encourus par leurs assurés. Ainsi en raison des dérèglements climatiques, les prix des cotisations d’assurance habitation ont bondi de 33% ces 10 dernières années en France.
Des dérèglements climatiques qui représentaient 1 milliard d’euros par an dans les années 1980 et qui atteignent aujourd’hui, quasiment 4 milliards d’euros par an depuis ces 5 dernières années.
Selon Christophe Dandois, co-fondateur et CEO de Leocare : « Un nouveau modèle assuranciel émerge aujourd’hui qui intègre la prévention au cœur du dispositif. Les assureurs ne peuvent plus ignorer les nombreux bouleversements qui marquent notre planète aujourd’hui entraînant incendies, sécheresses extrêmes, canicules, inondations… Nous devons intégrer l’ensemble de ces risques dans nos offres et éduquer nos assurés sur les moyens de les anticiper. Il est primordial d’identifier rapidement un sinistre afin de le déclarer au plus vite pour une meilleure prise en charge».
En premier lieu, bien comprendre les causes
Les causes de la sécheresse dans une région sont multiples, le déficit d’eau et les températures élevées en sont les principales. En effet, en cas de précipitations insuffisantes durant l’hiver ou le printemps, les recharges d’eau ne sont pas suffisantes pour maintenir un équilibre hydrologique. Et si ce manque d’eau s’accompagne de fortes chaleurs, il y a une augmentation de l’évaporation avec pour conséquences un assèchement et une érosion des sols. Or, cet assèchement des sols entraîne de nombreuses problématiques pour les habitations.
Comment reconnaître des dégâts sur une habitation causés par la sécheresse ?
Plusieurs types de dommages peuvent être causés par des épisodes de sécheresses extrêmes, et parfois, il suffit d’un seul épisode pour voir apparaître de nombreux dégâts sur la maison qui auront des répercussions à court ou moyen terme.
Fissures : généralement, ces fissures suivent les joints de maçonnerie qui composent les murs. La taille, mais aussi l’évolution de ces fissures permettent d’évaluer la dangerosité. Certaines fissures peuvent atteindre 3 à 4 cm de large, on parle alors de lézardes.
Décollement des jointures : au niveau de la véranda, du garage, d’une terrasse… Avec un épisode de sécheresse, les éléments jointifs à la construction peuvent se détacher de l’habitation.
Fissure, affaissement ou décollement des dalles et carrelages : le manque d’eau dans le sol produit un affaissement important de ce dernier, ainsi les dalles, terrasses ou carrelages peuvent se fissurer.
Portes et fenêtres : les différents affaissements peuvent causer des problématiques au niveau des portes et fenêtres. En effet, l’effet de distorsion rendra difficile, voire impossible la fermeture de ces dernières.
Canalisation : quelques fois, suite à un épisode de sécheresse intense, on notera la rupture des canalisations ou encore des fuites d’eau.
Certains dommages dus à un épisode de sécheresse ne se voient pas forcément tout de suite. En effet, selon l’intensité de celui-ci, les dégâts peuvent être visibles dans les mois qui suivent l’événement climatique et être à l’origine d’un futur dégât des eaux. Plus vite repérés, plus vite réparés et moins lourde sera la facture à la fin !
Quand prévenir son assurance et déclarer un sinistre ?
Si la commune de l’habitation a fait l’objet d’un arrêté reconnaissant l’état de catastrophe naturelle, alors il faut compter 10 jours à compter de la publication de ce dernier.
Les compagnies d’assurances préconisent cependant de déclarer un sinistre dès l’apparition des premiers dégâts.
À noter que si la commune n’a pas encore établi d’arrêté reconnaissant un état de catastrophe naturelle, le propriétaire de la maison peut se rapprocher de sa mairie afin de faire constater la problématique.
Comment se passe l’indemnisation ?
Les propriétaires ayant souscrit à un contrat d’assurance habitation sont obligatoirement couverts au titre de la garantie « Catastrophes Naturelles » pour les dégâts dus à la sécheresse. “Depuis quelques années, le nombres de sinistres déclarés à cause des dérèglements climatiques ne cessent d’augmenter. Nous savons que cela n’est que le début, les épisodes de canicule et donc de sècheresse seront de plus en plus fréquents. Chez Leocare nous nous attendons à une augmentation du nombre de sinistres déclarés liés à la sécheresse pour ces prochaines années” explique Christophe Dandois, co-fondateur et CEO de Leocare.
Et qu’en est-il des incendies ?
Contrairement à ce que l’on peut penser, un incendie n’est pas considéré comme étant une catastrophe naturelle. Dans ce cas, l’assuré n’a nul besoin d’attendre un quelconque arrêté préfectoral pour se faire indemniser par son assurance.
En effet, à la suite d’un feu de forêt, qu’il soit d’origine accidentel ou criminel, l’assuré pourra se rapprocher de son assurance et se référer à son contrat multirisques habitation avec la « garantie incendie ».
À noter qu’un incendie est considéré comme tel à condition que celui-ci ne puisse s’éteindre de lui-même mais qu’il nécessite l’intervention des pompiers.