La revalorisation des valeurs locatives cadastrales servant de base au calcul à la taxe foncière va faire exploser la facture pour les propriétaires.
La revalorisation des valeurs locatives cadastrales servant de base au calcul à la taxe foncière va faire exploser la facture pour les propriétaires.
« Pour 2022, le coefficient sera de 3,4%, alors qu’il était de 0,2% l’an dernier », indique Frédéric Zumbiehl, de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI). « C’est le taux le plus élevé depuis 1989″. Une hausse qui s’explique par un changement dans la méthode de calcul. »
Jusqu’en 2018, c’était le Parlement qui fixait le coefficient des valeurs locatives, via un amendement à la Loi de Finances. Désormais, il est calculé en fonction de l’évolution annuelle de l’indice des prix à la consommation harmonisés », précise le juriste de l’UNPI. Autrement dit, plus il y a d’inflation, comme en ce moment, plus le taux grimpe.
Les différences d’augmentation selon les communes viennent ensuite des dépenses que celles-ci ont votées : chacune applique son propre taux en fonction de son budget, d’où des disparités d’une ville à l’autre.
Une étude de l’Observatoire national des taxes foncières montre en effet qu’il a augmenté de 11,4% en cinq ans, soit six fois plus vite que les loyers (+2%) et trois fois plus vite que l’inflation (+2,7%). « Entre 2010 et 2020, les valeurs locatives ont été augmentées de 15%. Mais si on tient compte de l’augmentation des taux par les communes, la hausse avoisine les 30% », commente le juriste de l’UNPI.