Passé quasi inaperçu entre le marteau de l’actualité politique et l’enclume de la pandémie, un projet de décret vise à définir le seuil d’indécence énergétique.

Passé quasi inaperçu entre le marteau de l'actualité politique et l'enclume de la pandémie, un projet de décret vise à définir le seuil d'indécence énergétique.

Concrètement, une consultation publique s'est ouverte, jusqu'au 31 juillet, dans le but d'introduire un critère de performance énergétique au titre des caractéristiques du "logement décent". Une notion qui conditionne notamment la location d'un bien… L'objectif ? Fixer un seuil maximal de consommation énergétique par m² au-delà duquel le logement sera considéré comme indécent. 7 millions de passoires thermiques Si Emmanuel Macron a rejeté une des propositions de la Convention Climat visant à interdire la location des passoires thermiques à court terme – pour ne pas mettre en difficultés les « propriétaires pauvres » ou les locataires sans solution alternative -, il y a pour Nicolas Moulin, fondateur de PrimesEnergie.fr, une formidable opportunité de mieux identifier les logements prioritaires pour concentrer les efforts et réussir la transition énergétique des logements.

« La Convention Citoyenne pour le Climat a confirmé ce que les Français savent déjà : la rénovation thermique des bâtiments doit être élevée au rang des priorités nationales. La massification de cet effort passe par une action globale, mais aussi par une priorisation des actions à mener. A cet égard, comme toujours, le nerf de la guerre c'est les moyens et l'enjeu est l'efficacité. Il y a 7 millions de logements considérés comme des passoires thermiques, le chantier est immense. Il s'agit ici d'identifier les logements qui sont de véritables gouffres énergétiques au sein de la classe G », commente Nicolas Moulin, fondateur de Primesenergie.fr.

« Il faudra absolument concentrer nos efforts sur ces logements et hiérarchiser les aides. Ce sont les Français qui habitent dans ces logements qu'il faut soutenir en priorité. En ce sens, ce décret répond à un véritable enjeu . L'autre priorité, c'est la simplification des démarches pour réaliser et financer des travaux : il est indispensable d'aller plus loin en offrant la possibilité aux particuliers de s'adresser à un acteur unique. Un dossier important pour le prochain Ministre en charge, nous sommes prêts à lui apporter tout notre soutien dans cette démarche » conclut-il.